ITINÉRANCE. La Maison de Lauberivière lance un projet-pilote pour rejoindre les personnes en situation d’itinérance qui boudent les refuges.
Pendant les nuits particulièrement froides, l’organisme ouvrira les portes du local Le Réchaud au 385, rue St-Paul, à quelques pas de son refuge.
On ne pourra pas y dormir, mais du café y sera servi et des intervenants psychosociaux seront sur place pour discuter avec les visiteurs.
L’organisme veut être «le plus souple possible» pour accueillir aussi bien les femmes que les hommes, propriétaires d’animaux ou non.
Certaines personnes peuvent être rebutées par les règles ou par le manque d’intimité dans les refuges, admet Éric Boulay, directeur général de la Maison de Lauberivière. Dans ce nouveau projet, «ce qui est important, c’est l’accueil, fait-il valoir, cet accueil-là va permettre de créer un lien de confiance et à partir du lien de confiance, c’est là qu’on peut cheminer avec les gens».
Québec allonge 8750$ jusqu’au 31 mars pour l’ouverture ponctuelle de ce local, de 23h à 7h. Lauberivière a d’ailleurs fait un premier essai en accueillant environ huit personnes lorsque le mercure a chuté sous la barre des -30 degrés, il y a quelques jours.
Le Réchaud plutôt que la cellule
C’est un besoin tant pour le Service de police de la Ville de Québec que pour les personnes itinérantes, a fait valoir la conseillère Chantal Gilbert, secondée par le maire de Québec, Régis Labeaume: «Au lieu de prendre un itinérant ou une clientèle particulière et de lui faire passer une nuit en cellule, [le policier] l’amène ici où il y a des intervenants.»
Le projet servira aussi d’alternative lorsque la Maison de Lauberivière sera pleine à capacité, a indiqué Éric Boulay, bien que ce ne soit pas son but premier.
Il en coûtera 350$ par nuit pour y assigner deux intervenants, note l’organisme, pour qui l’aide de la Ville était cruciale.
Québec Hebdo