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Illustrer le parcours des jeunes immigrants et réfugiés

Stephane Ettien, un jeune homme de 20 ans originaire de la Côte d’Ivoire, prenait part au Défi du Cap-Blanc, un événement sportif d’intégration qui transformait les 400 marches de l’escalier en un parcours du combattant de l’immigrant et du réfugié, métaphore pour illustrer les efforts que font ces jeunes pour s’intégrer à leur nouvelle vie en sol québécois. 

Stephane Ettien est arrivé au Québec il y a un peu plus d’un an

Photo Métro Média – Marie-Pascale Fortier

Stephane raconte avec des étoiles dans les yeux qu’il vit le paradis depuis son arrivée au Québec, lui qui a vécu pendant six ans dans un pays guerre sans ses parents. «Mes parents sont ici depuis 2011, moi je suis arrivé en 2017 parce que c’était vraiment coûteux pour avoir les papiers. Ils n’arrivaient pas à payer pour nous tous», raconte le jeune homme. Son grand-frère attend d’ailleurs toujours le moment où il pourra rejoindre sa famille.

Le jeune homme est présentement en francisation au centre Louis-Jolliet et aimerait poursuivre sa formation au niveau collégial et universitaire, en économie. Fréquenter l’école québécoise dépasse de loin toutes ses attentes.

«Quand tu ne comprends pas, tu as même le droit d’aller poser la question ! Chez moi, ce n’est pas comme ça. Le cours est donné, on est 75 élèves et si tu n’as pas d’argent, tu n’auras pas d’explications. C’est comme ça», raconte-t-il.

Il se réjouit également de voir que sa mère a aussi eu accès à l’éducation à son arrivée ici. «Je n’aurais jamais imaginé que ma mère allait pouvoir un jour épeler la lettre A et maintenant elle lit ! Quand je vois ça, je suis tellement content».

Vingt ambassadeurs ont accepté de parrainer les jeunes

Photo Métro Média – Marie-Pascale Fortier

Le défi

Le directeur général de Motivaction Jeunesse, Luc Richer, explique qu’une partie des jeunes qui ont participé à l’événement ont été choisis pour participer au Challenge de l’Espoir, un projet qui les mènera en Gaspésie à vélo après un processus de trois mois. Le défi du Cap-Blanc s’inscrivait dans ce projet de dépassement de soi, mais était également ouvert à d’autres écoles de la Capitale-Nationale et au grand public.

«Pour stimuler les jeunes et les influencer positivement, on a pensé que de leur faire rencontrer des personnalités connues qui ont réussi après avoir traversé des obstacles, ce serait une bonne idée», raconte M. Richer.

Dans le but de l’encourager à persévérer, chaque jeune a donc rencontré un mentor, issu du milieu des médias, du sport, de la politique ou des affaires, dans son milieu de travail pour qu’il lui «raconte comment il a réussi et comment il a gravi les marches une à la fois, en route vers le succès».

Les jeunes les ont ensuite tous invités à participer au défi pour gravir à leurs côtés les marches vers l’intégration. «Il faut prendre soin d’eux. Ce sont les leaders de demain et de futurs actifs dans la communauté», de conclure le fondateur de Motivaction Jeunesse. 

Vingt ambassadeurs ont accepté de parrainer les jeunes

Photo Métro Média – Marie-Pascale Fortier

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