Salons de coiffure et d’esthétique mobilisés contre la violence conjugale
AIDE. Certains métiers invitent à la confidence. À l’occasion de leur tout nouveau projet, Solidarité en tête, l’organisme à but non lucratif Violence info désire impliquer les salons de coiffure et d’esthétique de la région de Québec à devenir des partenaires solidaires.
Mona Lechasseur
L’association se veut un intermédiaire naturel entre ces salons et l’organisme, dont la mission est de prévenir et mobiliser contre la violence conjugale auprès des femmes et de leurs enfants.
« Au fil des rencontres, les coiffeuses et les esthéticiennes établissent souvent une relation privilégiée avec leurs clientes dans laquelle elles reçoivent parfois des confidences. Nous voulons que les salons deviennent en quelque sorte des relayeurs d’information pour montrer aux femmes qu’il existe des ressources d’aide en matière de violence et qu’elles ne sont pas seules », a plaidé Nathalie Igonène, directrice de Violence info
Les employés des salons sont invités à transmettre à leurs clientes les trois outils d’information fournis par Violence info lorsqu’ils le jugent pertinent. C’est-à-dire le dépliant, le signet et la brochure d’information.
Mouvement rassembleur
Solidarité en tête a été lancé il y a moins d’un mois et l’organisme compte déjà six entreprises partenaires. Les deux propriétaires des quatre salons Concept beauté Signature, situés à Charlesbourg, Beauport, Lac-Beauport et sur la rue Cartier dans Montcalm, Stéphanie Richard et Martine Fiset, ont choisi de s’impliquer auprès des femmes.
« Ce partenariat est profitable à la fois pour notre clientèle et nos employés, qui reçoivent parfois de lourdes confidences, explique Martine Fiset. Grâce à ce partenariat, elles savent comment référer notre clientèle aux bonnes ressources. »
Les femmes subissant de la violence physique ou psychologique se sentent souvent isolées, car les situations perturbantes arrivent souvent dans des moments d’intimité.
« Nous sommes heureuses de contribuer à mieux faire connaitre les ressources disponibles pour qu’elles se sentent moins seules et pour qu’elles trouvent des solutions concrètes avec des professionnels formés pour les aider », rapporte Mme Richard.
Le projet est possible grâce aux nombreux bénévoles impliqués dans Violence info qui collectent les données pour joindre les entreprises situées dans les secteurs de Charlesbourg, Limoilou, le centre-ville et Ste-Foy. À terme, tous les salons de la région de Québec et de la Rive-Sud seront sollicités. Pour devenir partenaire, les salons peuvent joindre directement l’organisme, www.violenceinfo.com.