PORTUGAL. «Pour un militaire, la gestion de famille, ça peut être quelque chose.» La capitaine Marylin Lemay de Val-Bélair est mère et militaire de carrière.
Enrôlée comme réserviste à 17 ans, elle occupe aujourd’hui des fonctions d’officier de logistique pour le 5e bataillon de service de Valcartier. En garnison ou en mission, son rôle est de s’assurer que les équipes ne manquent de rien, avant et pendant les manœuvres.
Par la bande, ces responsabilités s’appliquent aussi à sa vie de famille, particulièrement lorsque l’opportunité d’être déployée à l’étranger se présente. Marylin Lemay a été en mission en Bosnie et plus récemment en Afghanistan.
«À partir du moment où je souhaitais vivre ce défi-là, c’est de préparer la famille, parce que [certains] peuvent ne pas être aussi contents; les enfants ne comprennent pas toujours, sont inquiets, raconte-t-elle. Tout le monde autour de moi était inquiet et c’est normal aussi».
Une fois sur place et pendant les sept mois qu’elle a passés sur le terrain, la technologie aide à rassurer, poursuit-elle, mais ça peut aussi être une arme à double tranchant. «C’est sûr qu’eux, en regardant la télévision, ils ont toujours cette inquiétude – et avec raison, je pense. Nous on est entraînés pour ça», fait-elle valoir.
Famille militaire
La capitaine Lemay partage sa vie avec un militaire. Pour elle, c’est un grand avantage: «Être militaire ça demande beaucoup de sacrifices que les gens ne voient pas nécessairement. Ça demande vraiment une grande résilience [donc], on comprend la réalité de l’un et de l’autre».
En revanche, les horaires divergents ajoutent au défi. «Moi je peux être au Portugal maintenant et mon conjoint, trois jours avant que je revienne, peut être déployé ou partir en exercice».
Pour concilier carrière militaire et famille, «c’est de s’assurer que tout est bien planifié avant de partir, de profiter du temps qu’on a à la maison – c’est bien important, témoigne-t-elle. D’avoir aussi un bon entourage, c’est quelque chose qui est clé».
Pour la capitaine Marylin Lemay, faire partie des Forces armées canadiennes depuis 25 ans est une grande fierté. Se serait-elle vue faire autre chose? «Je n’ai toujours fait que ça, j’aime encore ça autant et j’apprends tous les jours», assure-t-elle, avant de conclure: «Est-ce que je regrette une journée? Non. Est-ce que je vais continuer? Oui!»
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