MANIFESTATION. Le Parc de la Francophonie a aujourd’hui été le théâtre de la première de deux journées de manifestations rotatives. Selon le porte-parole de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la dernière proposition du ministre Coiteux «signifie encore l’appauvrissement des travailleuses et travailleurs du secteur public.»
«Pour nous, ce n’est pas du tout satisfaisant, mais le front commun est en train de travailler à se donner de la marge de manœuvre pour revenir aux tables de négociation», explique Jacques Létourneau.
Selon Lucie Martineau du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) ce sont les services aux citoyens qui écoperont au final parce que les conditions ne s’amélioreront pas et que ça affectera la volonté de la relève à choisir certaines professions. «Ce que le ministre a mis sur la table, c’est pour 2019. Aujourd’hui, ça ne donne pas la possibilité aux gens d’avoir des meilleures conditions de travail. Les gens sont confrontés à des reculs dans leurs conditions de travail et dans leurs conditions d’exercices de leur profession.»
Des gens mobilisés
Pour le porte-parole de la FTQ, Daniel Boyer, il n’y a aucun essoufflement du mouvement syndical. «On fait le tour des lignes de piquetage depuis lundi et ce que l’on voit, ce sont des gens mobilisés, des travailleurs et travailleuses déterminés qui exercent en toute légitimité et en toute légalité leur droit de grève de façon pacifique.»
M.Boyer va dans le même sens que son collègue de la CSN en affirmant que le calendrier de grève a été fait de façon à laisser des espaces pour aller négocier. «On ne veut pas faire la grève, on veut une entente négociée. Si le ministre Coiteux reste inflexible avec ses positions, il est bien évident qu’on va continuer à se mobiliser et on va augmenter le rapport de force dans le but de forcer le gouvernement à faire de réelles propositions»
Durant la manifestation, l’annonce a été faite que plus de 5000 personnes étaient attendues pour affirmer leur mécontentement de la situation.