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Une maman engagée dans l’autisme de son garçon

MOBILISATION. Tannée des regards pesants sur son jeune garçon autiste, une maman de Boischatel a décidé de prendre le taureau par les cornes. Marie Julie Paradis a fait réaliser une série de tuques pour son jeune Victor où on peut lire «Pas mal élevé… Juste autiste!»

Le petit garçon de Marie Julie Paradis à 6 ans et depuis l’année passée, il a été diagnostiqué autiste avec un trouble de langage. «C’est un deuil à faire tous les jours, confie la jeune maman. On ne peut pas savoir de quoi va être composé son avenir.» Très mobilisée dans la cause de son garçon, elle fait notamment partie du C.A. de la Fondation Autisme Québec, en plus d’entamer un certificat en spectre de l’autisme à l’Université du Québec à Rimouski, campus Lévis.

Se disant passionnée par la vie de ses enfants, elle a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure en voulant combattre les préjugés reliés au handicap de son garçon. Après quelques sorties houleuses où les regards et les commentaires pesaient lourd, elle a décidé de créer une première casquette pour passer son message. «J’ai senti les commentaires changer, affirme-t-elle. Plutôt que de rouler les yeux quand mon garçon faisait une crise à l’épicerie, j’ai reçu plusieurs commentaires positifs et compréhensifs.»

Au moment d’augmenter sa production de tuques, la cause a fait boule de neige. Après près de deux semaines, sa nouvelle page Facebook au nom de son slogan frôle les 300 mentions J’aime. La tuque s’écoule rapidement et trouve des preneurs aux quatre coins du Québec. «Je ne pensais jamais que ça irait aussi rapidement», admet-elle, heureuse du succès de son nouveau produit.

Toujours du chemin à faire

Bien que le Québec soit bien informé sur ce handicap, Marie Julie Paradis dit rencontrer encore certains préjugés récurrents sur son chemin. «Celui qui est le plus fréquent, c’est quand on me dit « Il est autiste? Ça ne parait pas! », rapporte-t-elle. Comme s’il fallait que ce soit obligé de paraître.»

La jeune mère ne craint pas de stigmatiser le handicap de son garçon. Au contraire, elle préfère que les gens comprennent sa situation. «Il avait déjà une étiquette, on le traitait comme un enfant mal élevé, dit-elle. Maintenant, on peut faire un coucou humoristique aux réactions des gens.»

Pour l’instant, Marie Julie Paradis met de côté l’argent qu’elle fait avec la vente de tuque pour pouvoir breveter son produit. «Je suis encore en réflexion à savoir ce que je vais en faire après le brevet, mais c’est sûr que ça va aller pour la cause», affirme-t-elle. Elle aimerait notamment pouvoir diversifier son offre de produits pour y inclure des bracelets ou des casquettes.

Vous pouvez consulter la page Facebook Pas mal élevé juste autiste pour plus d’information sur les produits de Marie Julie Paradis et la façon de se les procurer.

 

Québec Hebdo

 

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