Musée national des beaux-arts du Québec : des employés inquiets
COMPRESSIONS – Les employés du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) sont inquiets pour leur avenir depuis l’annonce de la suppression d’une dizaine d’emplois, à la mi-juin.
Alors que les travaux d’agrandissement se poursuivent, les employés se demandent comment ils pourront offrir des services dans ces nouveaux espaces avec les mises à pied annoncées.
«C’est d’abord une perte d’expertise. Dans notre groupe, nous sommes environ une cinquantaine et la direction coupe dix postes», déplore Anne Gagnon, présidente du local 2992 du Syndicat canadien de la fonction publique pour le Musée.
La direction affirme que cette réorganisation interne est nécessaire et que les services aux usagers ne seront pas affectés. Du côté su syndicat, on s’interroge : «C’est impossible que l’on ne touche pas au service à la communauté, affirme-t-elle. À la billetterie et à la téléphonie, on coupe deux postes sur les trois; au service des ressources documentaires et à la bibliothèque sur les cinq postes, on en coupe trois; au service photographie et l’impact qu’il y aura sur les catalogues et la documentation iconographique, on coupe un poste; les expositions itinérantes sont aussi touchées.»
Des difficultés financières
Depuis la diminution du financement de l’État, la direction du Musée fait appel aux dons privés. Mais cela est insuffisant. Pour l’année financière 2014-2015, l’institution doit retrancher 500 000 $ de son budget et 1 M$ pour l’année suivante.
«On comprend que le Musée vit une situation financière difficile. On aurait aimé être plus consultés quant à l’ultime décision qui a été prise de couper des postes», poursuit celle qui travaille depuis plus de 20 ans au Musée.
Plusieurs employés ont déjà vécu un agrandissement et une période de sous-financement. «Les syndicats avec l’employeur, on a essayé de trouver des solutions et on a trouvé. À cette époque, en 1995, les employés avaient donné 8 % de leur salaire, ce n’est pas rien. Mais là, on n’a pas été consulté. Ils font un licenciement collectif. On est mis devant cette situation-là. La direction ne nous fournit pas sa vision de la réorganisation du Musée en faisant ces coupures», explique-t-elle.
Des discussions sont toujours en cours entre le syndicat et la direction. «Les employés sont extrêmement inquiets», conclut Anne Gagnon.
Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo