SÉCURITÉ – Visibilité obstruée aux intersections, trottoirs trop étroits sont quelques-uns des problèmes mis en évidence par le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur. Pour ces membres, la sécurité des piétons et des cyclistes est mise à mal dans la Basse-Ville de Québec.
Le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur profite de la semaine du piéton, qui se termine ce 9 mai, pour dénoncer le manque de sécurité pour les piétons et les cyclistes. «Il y a une insécurité très importante liée aux déplacements, nous avons de grosses artères automobiles qui traversent le quartier comme Charest, Marie-de-l’Incarnation et Langelier. Et des services de proximité, comme les écoles de quartier, ont été supprimés. Tous les jours, il y a des élèves qui sont obligés de traverser aux heures de point le boulevard Charest, c’est dangereux», explique d’emblée Éric Martin, animateur communautaire au Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur.
Moults problèmes
Lors d’une récente collecte de données relative à l’aménagement des rues dans le quartier, l’enquête, dirigée par l’équipe du Plan de la mobilité durable du quartier de Saint-Sauveur, a permis de mettre en évidence plusieurs problèmes.
Dans le secteur, 70 % des trottoirs ne respectent pas la norme de 1,7 mètre de largueur fixée par la Ville. Plus de la moitié d’entre eux sont encombrés par des marches pieds ou des poteaux. «C’est un vrai problème pour les personnes à mobilité réduite. Et que font les gens ? Ils marchent dans la rue et l’hiver, c’est encore plus dangereux», constate-t-il.
Du côté des intersections de rues, le constat est tout aussi sombre. «La vision de l’automobiliste est obstruée par le cadre bâti. Il y a un vrai problème de visibilité sur plus de la moitié des intersections. En plus, beaucoup d’automobilistes ne respectent pas la distance de 5 mètres obligatoire entre leur stationnement et l’intersection. Il y a un règlement et la Ville devrait le faire respecter», souligne Éric Martin.
Entre 2005 et 2011, 178 accidents ont impliqué des piétons ou des cyclistes dans le quartier. «C’est à la Ville d’améliorer la situation», explique-t-il.
Des solutions
Pourtant, des solutions existent : allongement des temps de traverse, avancée de trottoir pour éviter que les automobilistes se stationner au plus près de l’intersection; zone de refuge pour les piétons; etc.
«Dans un quartier où près de 70% des écoliers circulent à pied, c’est un scandale qu’ils doivent le faire dans un environnement présentant autant de lacunes de sécurité», s’insurge Éric Martin.
La Ville a investi 5 000 $ dans la mise en place d’un plan de mobilité durable du quartier. Après ce diagnostic des problèmes, les membres vont établir un compte-rendu des solutions puis rédigeront des recommandations et un plan d’action qui seront représentés, à l’automne prochain, en consultations publiques et ensuite déposés à la Ville de Québec. Avec pour seul objectif : assurer la sécurité des piétons et des cyclistes.
Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo