TÉMOIGNAGE. Valérie Gosselin rayonne. Malgré une nuit agitée à cause de problèmes de santé, elle répond aux nombreuses questions de la journaliste de L’Actuel avec passion. Mais où puise-t-elle son énergie? La résidente de la Cité-Limoilou livre ses secrets dans un bouquin rempli d’espoir.
Le livre Pas d’obstacles assez grands, publié aux Éditions de l’homme et coécrit par Jean Couture, relate sa philosophie de vie à travers ses expériences dans la maladie. En plus de la fibrose kystique, le diabète s’est ajouté depuis 18 ans. En 2010, elle a eu une greffe du foie. L’ostéoporose fragilise les os en raison d’une mauvaise assimilation des nutriments. Il y a deux ans et demi, elle s’est fracturé des côtes à 22 reprises. Comment? En toussant. Plusieurs déprimeraient pour moins.
À 38 ans, elle insuffle un vent de positivisme avec ce recueil. «Le message, c’est l’espoir. Après la pluie, il y a le beau temps. Même quand rien ne va et que tout semble contre toi, tout passe. Tu vas être à nouveau bien si tu restes dans l’action», explique-t-elle. Avec ce livre, la jeune femme a souhaité éloigner cette pensée occidentale que la santé soit la clé du bonheur. «Ce n’est tellement pas vrai. De nombreuses fois, j’ai été heureuse et sereine dans mon lit d’hôpital et combien de fois, j’ai été malheureuse quand j’avais tout. C’est toi qui fais ton propre bonheur», mentionne la passionnée.
L’amour demeure plus important que la santé, selon la psychologue de formation. «Quand tu es au bout de ta vie, je l’ai été certaines fois, ce n’est pas le salaire, les médailles ou la notoriété qui sont importants, ce qu’il te reste, c’est l’amour», fait-elle valoir.
Dans l’œuvre autobiographique, Valérie Gosselin se raconte. Elle relate le processus l’ayant amené à changer sa perception de vie autant à travers les deuils, la maladie et les épreuves que les réussites et les joies.
Pas d’obstacles assez grands constitue un rêve réalisé puisqu’elle convoitait ce projet depuis plusieurs années. Le travail a nécessité près de six ans d’entrevues et de relecture en compagnie de Jean Couture.
Des soins à l’aide des animaux
Valérie Gosselin a fondé la Clinique Amis-Maux à Saint-Émile en 2003. Le concept de l’entreprise est unique puisqu’il propose aux clients l’intégration d’un animal lors des consultations et des soins. «C’est dans le cadre de mon doctorat que j’ai eu l’idée d’ouvrir une clinique avec des animaux. J’ai vu ça comme un défi», explique la psychologue. Parmi les élus, cinq chats circulent librement et des lapins, des cochons dingues et des oiseaux sont également présents.
«L’animal crée une ambiance chaleureuse et propice à la thérapie. C’est rare qu’un bureau de psychologue soit chaleureux», fait-elle valoir. Les petites bêtes ne font pas partie de tous les programmes de services. L’intégration ou non est décidé au cas par cas. «L’animal nous rend plus humains», croit-elle. L’entreprise est maintenant une histoire de famille puisque plusieurs proches de Valérie Gosselin mettent la main à la pâte depuis janvier.
Pour en savoir plus au sujet de la clinique: amis-maux.com
L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo