COMMUNAUTÉ. Le tricot, la couture et la broderie intéressent de plus en plus les jeunes femmes, constate des Cercle des Fermières de la Haute-Saint-Charles et des Rivières. À Val-Bélair comme à Vanier, on remarque que les femmes de 30 à 40 ans sont plus nombreuses à crocheter ou à prendre place derrière les métiers à tisser.
«Les gens pensaient que c’était juste des vieilles femmes qui se retrouvaient ensemble pour tricoter; ce n’est pas ça dans le fond, commente la présidente du Cercle des Fermières de Val-Bélair, Francine L’Écuyer. On a de plus en plus de jeunes et ça, c’est très stimulant et très agréable».
Sans avoir de chiffre précis, Mme L’Écuyer s’avance à dire que les «jeunes mamans – qui sont encore au travail» représente au moins 20% des quelque 100 membres de Val-Bélair.
Au Cercle des Fermières de Vanier aussi, les troupes rajeunissent, assure Nathalie Lepage. «Avec le centenaire, on en a beaucoup entendu parler des Cercles de Fermières. Ça a beaucoup aidé», fait-elle valoir. Sur la cinquantaine de membres de Vanier, plusieurs ont 30, 40 ans, rapporte Mme Lepage.
Qui sont les Fermières de 2015?
Les Cercles des Fermières ne s’adressent peut-être plus aux cultivatrices, mais leur mission reste la même, note Francine L’Écuyer, soit «briser l’isolement».
Avec l’informatique, «aujourd’hui, les gens sont dans leur petit univers, leur bulle, et à un moment donné, ça nous manque le contact avec les autres», fait-elle valoir, ajoutant que les congés de maternité plus longs donnent aussi plus de temps aux jeunes femmes de s’adonner aux loisirs textiles.
Depuis janvier dernier, l’organisation de Val-Bélair a accueilli trentaine de nouveaux membres et les portes ouvertes d’octobre dernier ont permis d’en recruter au moins une de plus, poursuit la présidente.
L’engouement reste néanmoins plus timide pour certains Cercles, comme celui de Lac-Saint-Charles. L’organisation n’a accueilli que deux nouvelles membres cette année, rapporte la présidente Line Lévesque, qui ne cache pas qu’elle aimerait elle aussi rajeunir ses rangs. Dans cette optique, Mme Lévesque conclut que des cours de soir pourraient être à nouveau offerts cette année, en fonction de la demande.
Dans Les Rivières et la Haute-Saint-Charles, on dénombre neuf Cercles des Fermières.
Québec Hebdo