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Éric Martel-Bahoéli: une histoire de résilience

Éric Martel-Bahoéli est cet ancien boxeur qui a connu l’enfer de son sport: commotions cérébrales et blessures à répétition, défaites sur le ring et consommation de drogue et dettes par la suite, avant de remonter la pente de façon spectaculaire. La course à pied et son travail comme intervenant au Centre jeunesse l’ont aidé à reprendre un mode de vie sain. C’est sa vie et sa reprise en main que raconte Charles Lalande dans le livre Je n’arrêterai jamais de me battre, paru aux éditions Sylvain Harvey. 

Le journaliste Charles Lalande, qui a déjà travaillé pour Métro Média, s’est toujours intéressé aux sportifs. Il a connu Éric Martel-Bahoéli, «Baho», de son petit nom, lors de reportages sur son parcours. «On avait aussi un lien, parce que ma mère travaillait au Centre jeunesse, comme Baho, où ils se côtoyaient parfois, explique-t-il. En novembre 2020, je lisais un livre sur un athlète, Patrick Côté. Là, j’ai appelé Baho et je lui ai dit: je veux écrire ta biographie un jour», raconte Charles Lalande. Il n’avait pas de promoteur et il travaillait en parallèle au Centre jeunesse. Je voulais aussi montrer comment il a été très bas et comment maintenant il est très haut. Quand il fait quelque chose, il ne le fait pas à moitié. C’est une belle histoire de résilience», commente le co-auteur de la biographie, qui a vu dans le parcours du boxeur des éléments particulièrement intéressants pour raconter son histoire.

Une thérapie pour l’ex-boxeur

«Je connaissais Charles. Je me suis dit que ça pourrait être un super bon projet. Je me suis rapidement rendu compte qu’il était sérieux et que c’était concret. Ça m’a aidé à me solidifier comme personne», confie l’ex-athlète qui a vu dans le livre une sorte de contrat d’engagement à se tirer vers le haut et à y rester, ainsi que d’être le modèle qu’il souhaite pour les jeunes qu’il côtoie.

Après avoir raccroché ses gants et après les épreuves, le plus dur a été de trouver sa voie et son identité. «J’étais vraiment associé à un sport. Mon identité c’était Éric le boxeur, alors il a fallu que je trouve ma mission sur Terre». Il l’a désormais trouvée, c’est de redonner au suivant. Et fini, le double discours! «J’avais l’impression de me mentir à moi-même, ainsi qu’aux jeunes du Centre jeunesse en prêchant le bon, alors que ce n’était pas beau», mentionne-t-il.

Un exercice d’humilité pour le journaliste

«C’est un livre écrit au «je», alors la ligne était mince à trouver entre mon style à moi et celui de Baho. Ça a vraiment été un exercice d’humilité, parce que j’ai quand même eu à réécrire des passages au complet, même si je savais que c’était différent de l’écriture journalistique», précise Charles Lalande. 

 Éric Martel-Bahoéli a lu le manuscrit avant de le soumettre à l’éditeur, en novembre 2021, puis il a relu la version finale avant l’impression. «J’ai trouvé ça excellent, très bon. Lire sa propre histoire, c’est toute une expérience», s’exclame l’intervenant social. 

Je n’arrêterai jamais de me battre est disponible en ligne et dans toutes les librairies. Charles Lalande et Éric Martel-Bahoéli seront présents au Salon international du livre de Québec, du 13 au 16 avril pour présenter l’ouvrage.

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