Laurie Blouin et Nicolas Laframboise ne sont passés qu’à quelques points du podium au grand saut (Big Air) présenté samedi, en clôture des Championnats du monde de Bakouriani, en Géorgie. Si une médaille était une possibilité dans les deux cas jusqu’à la toute dernière minute, les deux Québécois rentreront finalement bredouilles à la maison.
Tout s’est joué lors du troisième et dernier passage des athlètes lors de la finale féminine. Provisoirement quatrième à ce moment, Laurie Blouin s’est retrouvée en position de dilemme quant à son saut ultime. Et, contrairement à ses habitudes, elle a opté pour la sagesse.
« J’avais deux scénarios. Normalement, je suis plus all in dans mes compétitions, mais là j’ai décidé d’y aller un peu plus safe et je pense que ç’a joué contre moi, a confié la planchiste de Stoneham-et-Tewkesbury en visioconférence. Si je faisais le switch frontside 1080, j’avais un podium sûr à 100 %. Au lieu de ça, j’ai fait le cab 9 double qui m’assurait une troisième place en attendant le reste de la finale. »
Comme elle l’avait prédit, la double Olympienne a atterri sa manœuvre et s’est emparé de la troisième place provisoire avec un cumulatif de 148,25 points. Son sort reposait alors entre les mains de Miyabi Onitsuka, dernière compétitrice à pouvoir la surpasser.
Ce qui devait arriver arriva.
La Japonaise a réussi son saut pour porter son total à 161,25 points, s’emparant du même coup de la médaille d’argent. Blouin, championne du monde de l’épreuve à Aspen en 2021, a ainsi été repoussée au pied du podium.
Au sommet du classement, l’Autrichienne Anna Gasser a reconquis le titre qu’elle avait gagné en 2017 grâce à son pointage de 162,50, tandis que l’Australienne Tess Coady (153,25) a raflé la médaille de bronze.
« Ça ne s’est pas si pire passé, si on veut ! Une quatrième place, c’est toujours un peu bittersweet », a poursuivi Blouin, ajoutant que les conditions étaient loin d’être optimales à la station de Bakouriani.
« Ç’a été un deux semaines rough je dirais, côté conditions et mental. On a eu de la pluie, de la neige, du soleil, du vent, pas de vent, donc la neige était vraiment molle. C’était vraiment difficile d’atterrir, il fallait que tout soit parfait parce que sinon, c’était vraiment facile de tomber. C’était aussi difficile de calculer la vitesse, donc je suis quand même contente de ma quatrième place. »
Chose certaine, Blouin voudra rapidement tourner la page sur ces mondiaux également ponctués de sa 16e place à la descente acrobatique (slopestyle) disputée plus tôt cette semaine. Peu importe l’issue de la journée de samedi, elle assure qu’elle suivra son instinct et que rien n’y paraîtra à la prochaine occasion.
« Je n’aime pas ça quand c’est trop stratégique. Je suis quelqu’un qui reste focus et je gère avec ce que je contrôle. Je suis quand même dure avec moi-même et je reste contente de mes performances et de comment je ride. […] Des fois, il faut moins se taper sur la tête un peu », a-t-elle conclu.
Source: www.sportcom.ca
Photo : FIS Snowboard / Niha Matvz