Courir 300 km, soit sept marathons, en sept jours, c’est le défi que s’était fixé Mathieu Gélinas, un athlète de Sainte-Anne-de-Beaupré, pour amasser des fonds au profit de la Société canadienne de la sclérose en plaques. Un défi relevé avec succès, associé au tournage d’un documentaire qui vise à redonner espoir aux gens souffrant de la maladie.
Le jeune homme de 28 ans est tombé en amour avec les sports d’endurance en découvrant le ski de fond, pendant sa formation en sports-études au secondaire. Il pratique la course à pied depuis seulement quatre ans. «Quand j’ai pensé au projet Crinqué contre la SP en décembre 2021, j’ai augmenté fortement mon volume d’entrainement de course pour me préparer physiquement à ce défi», explique-t-il.
C’est donc en évitant le plus possible les chemins asphaltés et en territoire montagneux, qu’il a tracé son itinéraire, quelque chose qu’il était en mesure de faire lui-même étant étudiant en génie forestier à l’Université Laval.
«Comme je ne pouvais pas aller inspecter l’entièreté du 300 km, j’ai utilisé les logiciels de cartographie et les données ouvertes, et communiqué avec différentes pourvoiries pour être certain que c’était faisable. J’ai aussi passé trois jours sur les terres privées du Séminaire, dont j’avais la clé et qui ont été des partenaires.»
Pour maximiser la récupération d’une journée à l’autre, il s’assurait de dormir dans un lit confortable le soir venu. C’est dons sa conjointe, Catherine Pouliot, qui l’a suivi en VUS tout au long du parcours avec toute la nourriture et les vêtements nécessaires, qui le ramenait du point A au point B chaque jour.
Au-delà du défi physique
Mathieu Gélinas avait en même temps pour projet de tourner parallèlement un documentaire afin de sensibiliser le public à la réalité des personnes atteintes de SP ainsi qu’aux bienfaits de la course à pied dans la prise en charge de la maladie. Le jeune homme connaît bien l’impact de la SP puisque sa grand-mère était atteinte de cette maladie.
«Dès mon jeune âge j’ai vu les côtés négatifs de cette maladie. Je n’ai jamais vu ma grand-mère marcher. Elle n’avait pas accès à la médication disponible aujourd’hui qui permet de freiner la progression de la maladie. Mon but avec mon documentaire c’est aussi de réécrire l’histoire des gens qui souffrent de la SP, parce qu’il y en a des histoires positives à partager.»
Mathieu désire que son œuvre audiovisuelle soit lumineuse et remplie d’espoir en montrant des gens qui ont appris à bien vivre avec cette maladie en pratiquant des sports.
Pour arriver à réaliser ce projet complètement en dehors de ses compétences, le jeune athlète a engagé un vidéaste avec une partie de l’argent et des commandites amassées. «J’ai mis énormément de temps dans ce projet, mais j’en suis vraiment fier au final. Je suis d’ailleurs encore plus fier du documentaire que des sept marathons, parce qu’il pourra continuer à servir et à donner espoir aux gens qui reçoivent un diagnostic de SP», affirme-t-il avec raison, ayant monté ce projet de A à Z seul, sans s’y connaitre ni dans la recherche de commandites, ni dans le tournage de documentaire. «Depuis les années 2000 on est passé de trois médicaments à 19 médicaments possibles. Cette maladie est vouée à devenir plus anodine avec la recherche. C’est l’objectif et c’est possible. C’est ce qui donne autant de pertinence à un projet comme le mien.»
Il est toujours temps de participer à la levée de fond de Mathieu en donnant au https://msspwcms.donordrive.com/index.cfm?fuseaction=donordrive.participant&participantID=12923
Instagram : crinque_contre_la_sp.
Je ferai deux soirées de première du film, je ne sais pas encore ou, mais j’aimerais aussi le faire visionner dans les écoles. Il sera ensuite disponible gratuitement.
Mathieu Gélinas