La routine pour un enfant, c’est gagnant!

Pour aider nos petits à mieux naviguer à travers les exigences de leur quotidien demandant pour eux, leur offrir une routine sécurisante est une stratégie gagnante à tous les niveaux. Voici quelques suggestions faciles à appliquer.

Pour soutenir l’adaptation de notre enfant aux changements de rythme, quels qu’ils soient, il faut le préparer à l’avance à ce qui s’en vient pour lui dans les jours ou la semaine à venir. «On peut donc lui annoncer les moyens de fonctionner ou les nouvelles habitudes que l’on compte mettre en place, ce qui va l’aider à mieux collaborer dans le processus», propose Amélie Béland-Lacasse, éducatrice spécialisée. «Et une fois que l’enfant sait ce qui s’en vient comme transition, on peut aussi commencer à changer les routines petit à petit à l’avance. On pense ici aux heures de dodo, de repas, ou au nombre de sorties. Les changements graduels sont plus faciles à vivre pour l’enfant que les changements drastiques.

En tant que parent, avoir une logistique au niveau de notre horaire familial qui prend en compte les besoins de notre enfant est primordiale. «Le travail, les devoirs, les activités sportives et parascolaires, et les sorties doivent être planifiés en fonction de ne pas nuire au besoin de sommeil de notre enfant. Pour son développement, c’est important de le coucher à une heure raisonnable. Et l’on sait aussi que se rendre compte la journée même que l’on a des conflits d’horaire peut vraiment rendre la journée difficile pour toute la famille.»

L’éducatrice propose de créer avec notre enfant un horaire à la semaine ou au mois, avec des images, pour lui permettre de mieux visualiser ce qui s’en vient. «Ça peut aussi aider à régulariser le niveau de stress des enfants plus anxieux qui ont besoin d’être rassurés et de savoir ce qui va se passer. On peut en faire une activité ludique du dimanche avec nos enfants qui placeront eux-mêmes au bon endroit les images ou les autocollants des activités de la semaine à venir», suggère-t-elle.

Amélie Béland-Lacasse conseille aussi d’impliquer notre enfant, à partir de 5 ans, dans les petites tâches et responsabilités quotidiennes. «À partir de l’âge scolaire, il est en mesure de comprendre les besoins de la maisonnée, et il peut aider. Ça va en même temps le soutenir dans son autonomie, sa responsabilité et dans ses apprentissages. Ramasser les napperons ou desservir les assiettes, par exemple, lui permettra de prévoir sa tâche qui revient chaque jour et lui donnera l’occasion de prendre des initiatives par lui-même. Il pourrait même vous surprendre!»

Il faut aussi s’assurer de planifier des moments où il n’y a rien à l’horaire. «C’est dans l’ennui que les enfants apprennent à s’organiser avec ce qu’ils ont autour d’eux. Pour leur autonomie, leur créativité, leur estime de soi, leur sentiment de sécurité et l’appréciation c’est hyper important. Quand on les habitue à trop remplir leurs journées, ça nous met de la pression et ça peut créer de la frustration chez l’enfant dans les journées où on a moins de choses à l’horaire. Il faut créer un équilibre.»

Un enfant qui sait s’occuper seul sera moins demandant de notre temps, ce qui allégera en même temps nos journées. Les moments de repos cela fait partie d’une saine routine de vie. «Et ce qu’on veut c’est apprendre à notre enfant des habitudes saines, donc il faut leur montrer l’exemple.»

Parfois, on a tendance à trop ajouter d’activités à l’horaire. Il faut arriver à faire des choix pour alléger notre emploi du temps et, au bout du compte, du temps libre c’est bénéfique pour la créativité et l’imagination de nos enfants.

Amélie Béland-Lacasse