En attendant de faire place à un projet immobilier, le stationnement installé sur le terrain d’une ancienne station-service à Sillery suscite toujours de la grogne. Des citoyens s’inquiètent de voir que son aménagement ne répond pas aux spécifications de la Ville de Québec, alors que d’autres craignent les impacts de la construction à venir.
Rappelons que le propriétaire du restaurant Montego a obtenu une dérogation, afin de convertir en stationnement le site à l’angle du chemin Saint-Louis et de la côte de Sillery. Cette autorisation se veut temporaire, d’ici à ce que lui et ses associés obtiennent les permis requis en vue d’y ériger un immeuble multirésidentiel.
Des membres du conseil de quartier de Sillery ont défilé en succession, mercredi au conseil d’arrondissement, pour mitrailler les élus de questions à ce sujet. Une citoyenne a d’abord demandé quand le propriétaire des lieux allait respecter les conditions émises avec la dérogation. Elle note que les blocs de béton sont disparus, mais les bacs à fleurs en bordure et les mesures d’enjolivement du bâtiment ne sont pas en place.
Un autre citoyen a déploré que le promoteur ait obtenu deux dérogations mineures (pente du stationnement souterrain à 20% plutôt que 15% et modification des marges minimales). Pourtant, une demande similaire lui avait été refusée, lui qui est voisin du site, en raison de la préséance du programme particulier d’urbanisme (PPU) spécifique à ce secteur.
Enfin, d’autres citoyens se sont montrés inquiets des impacts de la construction du futur immeuble. Ils craignent les répercussions des travaux d’excavation sur la préservation des arbres centenaires en bordure du site et sur l’intégrité d’une résidence ancestrale adjacente.
Réponses de l’arrondissement
En guise de réponses, des représentants de l’arrondissement ont d’abord convenu de faire certains rappels au propriétaire, tant pour le stationnement temporaire que pour le futur chantier. Par ailleurs, toute dérogation était effectivement interdite autrefois dans un secteur assujetti à un PPU. Cependant, la chose a été modifiée par un récent règlement intégré au Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD). Celui-ci couvre tout le territoire et a prévalence sur ceux couverts par un PPU.