Eau. La situation du Lac St-Charles et de sa prise d’eau demeure «préoccupante mais les mesures prises ont un impact positif», a lancé le Maire Régis Labeaume au sujet des actions pour la protection environnementale du lac. Pour rappel, une diagnose de 2012 avait révélé que le lac avait vieilli de vingt-cinq ans en cinq ans ce qui générait d’importantes répercussions sur la qualité de son eau.
En conférence de presse, Suzanne Verreault, membre du comité exécutif responsable de l’environnement, et Régis Labeaume ont présenté le bilan des actions pour la préservation du Lac St-Charles. «Le lac continue de subir les effets nocifs de l’urbanisation et de l’accumulation de nutriments et contaminants », a-t-elle déclaré tout en précisant que «l’écosystème du lac réagit bien aux mesures mises en place».
Le principal enjeu réside dans le déversement des eaux traitées des stations de Stoneham et du Lac Delage mais aussi des fosses septiques autonomes. «Il est clair pour nous que c’est un problème commun et la seule façon de le régler définitivement, c’est de raccorder tout le réseau aux infrastructures de la Ville de Québec », a indiqué le maire.
Raccordement et aide financière pour le remplacement des fosses septiques
Un défi majeur entoure le projet de raccordement, celui de la distance. Les habitations étant parfois trop éloignées du réseau. Mme Verreault a indiqué que «900 fosses étaient raccordables contre 1 200 trop éloignées». Pour pallier cette difficulté, la mairie a annoncé la mise en place d’un programme d’aide pour le remplacement des fosses septiques âgées selon des modalités à définir. «Il y a deux façons, ou vous raccordez ou vous changez les fosses sceptiques, vous les mettez à niveau», a résumé le Maire au sujet de la pollution générée par ces infrastructures non-conformes.
Les travaux pour les différents raccordements ont été estimés à une dizaine d’années. Une étude de faisabilité est en cours. Les résultats finaux seront connus en 2023. Toutefois, les élus indiquent qu’il sera possible de procéder à des choix dès 2022.
Les principaux domaines d’intervention portent entre autres, sur le traitement des eaux usées, la gestion de l’érosion et du ruissellement des eaux pluviales, et une utilisation avec parcimonie des chlorures dans le cadre du déneigement. «Toutes ces actions, il faut les faire en collaboration citoyenne, c’est très important», a précisé Mme Verreault.
Aussi, le Lac St-Charles servira de «laboratoire» à un projet de l’agence spatiale européenne pour un projet de gestion de la prolifération de cyanobactéries, «l’objectif est de fournir aux gestionnaires des systèmes d’approvisionnement en eaux potables des municipalités et des organismes de bassin versant un outil prédictif innovant et accessible avec une approche par image satellitaire pour atteindre l’objectif de développement durable», a indiqué Suzanne Verreault ce matin.