À la suite d’une importante diminution de l’offre de service en soins palliatifs à l’Hôpital Sainte-Anne-de-Beaupré, la Fondation de l’Hôpital Sainte-Anne-de-Beaupré s’est dite hier très préoccupée par la situation.
La diminution de l’offre au niveau des soins palliatifs serait due à d’importants enjeux de personnel. Rappelons que le réaménagement de l’unité dédiée aux soins a été financé par la Fondation en 2015 grâce à la mobilisation des donateurs et de la communauté, pour un montant de 500 000$ afin de fournir quatre lits de soins palliatifs.
Selon ce qu’affirme la Fondation par voie de communiqué « Le CIUSSS de la Capitale Nationale a pris la décision de fermer l’unité de soins palliatifs et de relocaliser temporairement deux lits dans un autre endroit de l’Hôpital. C’est plus d’une centaine de personnes qui séjournent annuellement dans ces espaces qui assurent le bien-être et la dignité, en respect avec le processus de deuil. »
Selon la Fondation, l’unité des soins palliatifs est un service de proximité indispensable. Depuis cette diminution de service, la Fondation poursuit ses actions afin que le CIUSSS de la Capitale-Nationale propose et mette en oeuvre un plan de remise en fonction de l’unité avec un échéancier précis.
Plusieurs intervenants sur le terrain déplorent la situation. Ils craignent que l’expertise bâtie depuis plusieurs années en soins palliatifs ne se perde en raison de la situation actuelle. «Nous proposons des idées, il existe des solutions mais on ne se sent pas écouté sur le terrain», a commenté Pierre Boutet, médecin à l’unité des soins palliatifs.
La Fondation considère donc la situation actuelle préoccupante et, par respect pour les donateurs et usagers, elle a tenu à les tenir informés et dit veiller à ce que l’offre soit rétablie dans un avenir rapproché.
« Afin de maintenir une offre de services en soins palliatifs à la population, de préserver l’expertise d’une équipe spécialisée en soins de fin de vie et de respecter des ratios de travail sécuritaires, il était nécessaire de relocaliser deux lits dans le secteur de l’hébergement de l’Hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré. Aussi, dès que la situation le permettra, les deux autres lits de soins palliatifs pourront à nouveau être utilisés.
Par ailleurs, au cours des derniers mois, l’offre de soins palliatifs à domicile a été intensifiée, ce qui vient répondre à un besoin exprimé par la population. De même, un lit communautaire dédié à l’aide médicale à mourir situé sur l’unité de soins palliatifs, sous la gouverne de l’équipe du soutien à domicile a été mis en place. Il est important de mentionner que malgré cette modulation de services, toutes les demandes d’aide médicale à mourir ont été réalisées« , a pour sa part commenté le CIUSSS de la Capitale-Nationale.