Guy Des Groseilliers, photographe à Sainte-Brigitte-de-Laval, joue avec les effets d’ombre et de lumière pour créer des contrastes saisissants dans des portraits photographiques inspirés par les plus grands artistes du ténébrisme.
Entre obscurité et authenticité
Dans sa jeunesse, le photographe se rend à Paris et visite le musée du Louvre où il contemple pour la première fois une toile du peintre Rembrandt, réputé pour son jeu de lumière-obscurité dans ses peintures. « C’est un univers qui me fascine, j’ai un livre sur ce peintre et je peux passer des heures à analyser la lumière, l’ombrage », explique-t-il.
Ce style très contrasté devient sa principale source d’inspiration et s’inscrit avec force dans ses réalisations. « C’est un ombrage très prononcé, des lumières fortes, j’essaie de pousser au maximum cet effet dans certains portraits. J’aime l’art et la peinture et j’essaie de l’exprimer autrement, à travers ce médium », explique celui qui admire également les œuvres du peintre Johannes Vermeer.
Après s’être exercé sur différents sujets, ce sont les portraits qui intéressent tout particulièrement le photographe. « Ce que j’aime, c’est rencontrer les gens. J’aime aussi la diversité, aucun visage ne se ressemble. »
Je veux que les gens se trouvent beaux sur mes photos. Lorsque l’on me dit que l’on n’est pas photogénique, je réponds que tout le monde est beau à travers ma lentille.
Guy Des Groseilliers, photographe
À travers une démarche artistique volontairement authentique, le photographe sélectionne des visages naturels dont il conserve les marqueurs de vie. « Quand je choisis mes modèles, je m’arrête davantage sur ce que la personne dégage que sur son apparence. Je laisse les défauts visibles sur le visage des gens, les rides, les pattes d’oie, c’est un trait de personnalité. »
Depuis trois ans, le Lavalois s’est pris de passion pour le médium et conjugue ses deux activités professionnelles. « La photographie, c’était un rêve inassouvi, confie l’artiste. Je voulais en faire depuis longtemps, mais je n’osais pas. »
Muses félines
Très présent sur Facebook, ses photographies attirent une clientèle diversifiée de la région de Québec mais aussi des Européens de passage dans la Belle Province.
Amoureux des félins et propriétaires de deux chats orientaux, ses compagnons sont devenus au fil du temps les ambassadeurs de son travail. « Ils sont les stars de ma page Facebook, s’amuse-t-il. Lorsque je passe une période sans publier leurs photos j’ai souvent comme commentaire “ah enfin ils sont revenus ”, c’est un peu ma marque de commerce. »
Le photographe immortalise également les animaux de compagnie. « Le chat est compliqué à photographier. C’est un animal nerveux. Il faut de la patience », détaille-t-il.
Pour l’avenir, Guy Des Groseilliers espère avoir la possibilité d’exposer son travail au public. Perfectionniste, il souhaite néanmoins accumuler davantage de clichés avant de se prêter à cet exercice. « Je me donne encore trois ans pour avoir assez de matériel pour exposer. »