Le premier ministre François Legault a déclaré, à l’Assemblée nationale, mardi, que Paul St-Pierre Plamondon ne siégerait pas si ce n’était du vol des dépliants dans sa circonscription. Une insulte, selon le chef du Parti québécois.
«Le premier ministre vient de m’insulter en chambre. Il dit que si ce n’était pas d’un vol de dépliants, je ne serais pas ici. Ça va vraiment améliorer la perception que les gens se font de la politique», commente le chef du PQ en entrevue avec Métro.
C’est à une attaque contre la CAQ sur la question du troisième lien que François Legault réagissait. PSPP a accusé le gouvernement d’avoir mené une campagne «faite sur la base de fausses représentations» en promettant le projet de lien autoroutier lors des élections de 2022.
François Legault a répondu que «s’il y a une personne sur les 125 ici qui ne devrait pas poser ce genre de questions, c’est le député de Camille-Laurin. Si demain matin il y avait une élection dans Camille-Laurin, sans vol de dépliants du PQ, est-ce que le député de Camille-Laurin serait le député qui est ici devant nous aujourd’hui?»
Des propos «indignes», selon le libéral Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle. «Le premier ministre fait de la petite politique pour éviter de répondre aux questions», accuse-t-il sur Twitter.
Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire pense quant à lui que «le premier ministre est descendu bien bas cet après-midi», une action «indigne de sa fonction». «Au lieu d’attaquer tout le monde, qu’il rende des comptes», ajoute-t-il.
La candidate solidaire de Camille-Laurin, Marie-Eve Rancourt, avait été prise la main dans le sac en train de retirer un dépliant du Parti québécois de la boîte aux lettres d’un résident. Cet événement avait amené la candidate à retirer sa candidature.