Une récente opération de sécurité routière menée par les contrôleurs routiers de la Société de l’assurance automobile du Québec de la Capitale-Nationale près du Parc Colbert a ciblé les véhicules légers dédiés à la livraison de colis. Au cours de la journée du 5 octobre dernier, 18 de ces véhicules ont été interceptés et ils ont tous reçu soit un constat d’infraction, soit un avertissement puisqu’ils contrevenaient à certaines lois ou règlements.
Selon l’agente de relation publique chez Contrôle Routier Québec, Marie-Josée Michaud, ces constats d’infractions ou avertissements ont notamment été émis en raison de pneus en mauvais états, d’une interdiction de circuler, de l’utilisation du cellulaire au volant, des certificats d’immatriculation ou des attestations de preuve d’assurance non présents à bord.
Des lois différentes que pour les poids lourds
En plus de l’état des pneus, l’opération de vérification a aussi permis d’observer des problématiques «récurrentes» au niveau du pare-brise des véhicules ou encore de leurs phares «Comme ce ne sont pas des véhicules lourds, les exigences mécaniques inscrites au Règlement sur les normes de sécurité des véhicules sont les mêmes que pour tous les véhicules légers au Québec», explique-t-elle en entrevue avec Métro.
D’ailleurs, contrairement aux véhicules lourds qui doivent répondre à certaines exigences de routine en termes d’entretien et de vérifications mécaniques, ce n’est pas le cas pour ce type de véhicule. En effet, la loi exige le bon ordre, sans toutefois forcer les propriétaires à se soumettre à un protocole similaire à celui que doivent suivre les propriétaires et le chauffeur de poids lourds. Ainsi, il arrive que des entreprises propriétaires de ces petits véhicules tournent les coins un peu plus ronds lorsque vient le moment d’entretenir leur flotte. «On sait que les véhicules, ça coûte cher à entretenir. Souvent, quand les entreprises souhaitent réduire leurs dépenses, c’est souvent l’entretien de la flotte qui écope en premier puisqu’ils ne peuvent pas baisser les salaires des chauffeurs», reconnaît Mme Michaud.
Bien que «l’ensemble des véhicules interceptés présentait des défectuosités mécaniques», l’organisation refuse de parler d’un fléau d’entretien négligé pour le moment. «On ne peut pas en faire une généralité comme l’échantillonnage est restreint. Je ne crois pas que ce soit un fléau, mais il semble y avoir une petite problématique. Peut-être qu’on portera un peu plus attention à ce type de véhicule là», a mentionné la porte-parole.