URBANISME. La présentation de la version préliminaire de la Vision d’aménagement du secteur Chaudière ne fait pas l’unanimité. Certains y voient plutôt un modèle de développement qui encourage l’étalement urbain, aux dépens d’un boisé et de milieux humides importants.
C’est la position défendue par Jackie Smith, cheffe du nouveau parti municipal aux visées écologistes Transition Québec. «Je salue l’intention de l’administration Labeaume d’offrir plus d’options d’habitation, dit-elle. Mais, je déplore le choix d’un secteur de banlieue comme Chaudière, où on favorise l’étalement urbain. Si on veut être crédible en environnement, on ne peut se permettre de développer un quartier sur un boisé et un milieu humide.»
Mme Smith rappelle que, lors du BAPE sur le tramway, la spécialiste en transport urbain Fanny Tremblay-Racicot a mis en garde contre un projet TOD dans le secteur Chaudière. «Comme le stipulait l’expert, cela irait à l’encontre du développement durable. À ses yeux, les infrastructures de transport ne doivent pas servir à développer de nouveaux secteurs résidentiels, mais plutôt à desservir les destinations existantes», insiste la cheffe de Transition Québec.
Gains environnementaux
Lors de la présentation de la Vision d’aménagement du secteur Chaudière, le maire Labeaume a justement insisté sur trois retombées environnementales. «D’abord, l’ajout de plus de 4000 logements à Cap-Rouge permettra de freiner l’étalement urbain vers Portneuf et la Jacques-Cartier. Ensuite, le développement permettra de décontaminer les terrains de cet ancien dépotoir aux frais des promoteurs. Enfin, il est prévu d’intégrer des parcs et de conserver les espaces verts fragiles», a-t-il énuméré.