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Projet résidentiel de 31 maisons à revoir rue Turmel

Le maire de L'Ancienne-Lorette, Émile Loranger, rappelle que la Ville ne peut empêcher un propriétaire de développer son terrain dans le respect du zonage en vigueur. (Photo Métro Média – François Cattapan)

MUNICIPAL. La proposition d’un développement de 31 maisons de ville en bordure du ruisseau Notre-Dame à la hauteur de la rue Turmel ne pourra voir le jour dans sa forme initiale. Le conseil municipal de L’Ancienne-Lorette n’a pu l’entériner en raison de l’opposition populaire à sa réalisation.

Récemment, le règlement modifiant le plan et le règlement de zonage pour autoriser le projet a dû être soumis à une ouverture des registres. Les résultats ont été supérieurs à la limite établie de 84 signatures, alors que 155 opposants se sont manifestés. Le conseil municipal lorettain se retrouvait ainsi devant deux alternatives: soumettre à nouveau le projet à un référendum auprès des résidents du secteur, ou retirer le règlement spécifique visant ce développement. C’est cette option qui a été privilégiée par les élus.

Les gens concernés, principalement les voisins potentiels des rues des Genévriers et du Petit-Prince ne doivent toutefois pas crier victoire trop rapidement. Le terrain boisé derrière leurs résidences demeure un lot privé, dont le zonage permet la construction résidentielle. Le promoteur Maizon Construction Libre se voit temporairement obligé de revoir son projet.

«Il s’agit certainement d’un contretemps pour l’entreprise qui souhaitait aménager le site et amorcer ses mises en chantier ce printemps. Cependant, rien ne l’empêche de revenir à la charge en présentant une nouvelle version de son projet qui soit conforme au règlement de zonage en vigueur. Celui-ci prévoit de l’unifamilial isolé et jumelé. Le promoteur pourrait donc proposer un développement plus conventionnel d’une vingtaine d’unités, plutôt que les 31 maisons de ville modernes», explique le directeur du service d’urbanisme de L’Ancienne-Lorette, Mathieu Després.

Les maisons de ville modernes proposées par Maizon Construction Libre ne verront pas le jour, mais rien n’empêche le promoteur de présenter un nouveau projet. (Esquisse tirée d’une vidéo)

Un citoyen a demandé aux élus pourquoi s’entêter à permettre de bâtir sur ce terrain en bordure d’un cours d’eau et directement dans la ligne de la piste principale de l’aéroport? Ce à quoi le maire Émile Loranger a rétorqué que «la Ville ne pouvait intervenir sur un lot privé, à moins d’en faire l’acquisition». Ce qui, pour l’instant, n’est pas envisagé.

Balises et normes

Rappelons que le règlement spécifique pour le projet de 31 maisons de ville imposait des balises et des normes sévères en vue d’une intégration harmonieuse. Ainsi, il était notamment réclamé du promoteur que les maisons donnant sur celle de la rue des Genévriers soient limitées à deux étages et que les marges de recul soient maximisées. Ces exigences ne sont pas inscrites dans le zonage en vigueur.

Par ailleurs, il était prévu que les maisons bénéficient de plus hauts standards d’isolation et d’insonorisation, afin d’assurer la quiétude des futurs occupants. Concernant la présence du projet sous la ligne d’approche et de décollage des avions, M. Després précise que le promoteur n’a pas reçu d’objection des autorités aéroportuaires. NAV Canada responsable du trafic aérien avait soumis des recommandations concernant l’éclairage urbain de la rue en impasse, ainsi qu’un avis aux futurs acheteurs qu’il s’agit d’une zone à forte perturbation sonore.

Métro Média

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