CONSTRUCTION. Les résidents de la rue des Genévriers à L’Ancienne-Lorette voient d’un mauvais œil le développement résidentiel projeté dans leur cour arrière. Ils ont été nombreux à signifier leur mécontentement lors d’une assemblée du conseil municipal tenue en fin d’année.
Plusieurs d’entre eux se sont succédés au micro afin de dénoncer l’autorisation donnée par la Ville pour créer cette nouvelle zone résidentielle devant accueillir 31 maisons unifamiliales. Dans une pétition qui a circulé dans le secteur, ils déplorent la perte du boisé servant de protection aux rives du ruisseau Notre-Dame et les impacts sur la valeur de leur propriété.
Se gardant bien de jouer la carte du «pas dans ma cour» pour préserver un espace vert qu’ils avaient l’habitude de fréquenter, les citoyens concernés s’inquiètent de voir des habitations bâties sur un terrain qualifié depuis toujours d’inconstructible. De fait, le boisé est considéré comme un espace tampon sécuritaire en droite ligne avec la piste d’atterrissage principale de l’aéroport de Québec.
Toutefois, la mairesse suppléante Sylvie Falardeau a indiqué que le promoteur avait obtenu le feu vert de l’administration de l’aéroport. «De plus, a-t-elle ajouté, il s’agit d’un terrain privé. La Ville dispose de bien peu de moyens pour empêcher son propriétaire de le céder à un promoteur désireux de le rentabiliser.»
Pour sa part, le conseiller municipal Gaétan Pageau a rappelé aux citoyens présents que L’Ancienne-Lorette est limitée dans son développement. «Les élus ont donc le devoir d’être ouverts à tout projet permettant d’amener des rentrées de taxes dans les coffres de la municipalité. En autant que les lois et normes soient respectées, comme c’est le cas ici», précise-t-il.
Mesures rassurantes
La future rue en impasse sera accessible via la rue Turmel, entre les rues des Genévriers et du Petit Prince. Les voisins en cour arrière sur la rue des Genévriers en ont été avisés lors d’une rencontre d’information. Pour les rassurer, la Ville a prévu de bonnes marges de recul avec la limite de leurs propriétés.
Par ailleurs, les futures résidences unifamiliales de style contemporain auront deux étages côté sud de la nouvelle rue et trois étages côté nord. Aussi, afin d’assurer la quiétude des occupants lors des bruyants passages d’avions, les normes d’isolation et d’insonorisation des maisons ont été rehaussées de façon optimale. À moins d’un revirement inattendu, le chantier devrait se mettre en branle dès ce printemps.