FUSILLADE. La menace est sous contrôle à Québec, jugent les autorités policières qui ont fait lundi matin un premier bilan des opérations déclenchées dimanche soir. Rien ne porte à croire que d’autres suspects sont à appréhender, a fait savoir l’inspecteur-chef de la Sûreté du Québec (SQ), André Goulet.
Au moment d’un premier bilan lundi matin, la SQ, la GRC et les Services de police de Québec et de Montréal sont autrement demeurés avares de commentaires sur l’identité et les motifs des deux personnes qu’on soupçonnait alors d’avoir perpétré la fusillade à la mosquée de Québec. En milieu de journée, les policiers ont précisé n’avoir désormais qu’un seul suspect en vue; l’autre personne arrêtée étant jugée comme témoin.
Aucune information n’a autrement filtré quant au type d’arme utilisée. « Si on avance trop sur la motivation, on risque de nuire à l’enquête », a tranché l’inspecteur-chef Goulet.
Surveillance des mosquées
La surveillance a néanmoins été renforcée autour de toutes les mosquées du Québec, particulièrement pour la première prière du matin lundi, ont fait savoir les policiers.
Malgré des gestes à caractères islamophobes posés contre lui au cours des derniers mois, le Centre culturel islamique de Québec ne faisait pas l’objet d’une surveillance plus accrue que celle qui est accordée à l’ensemble des mosquées depuis « plusieurs années, vu tout ce qu’il se passe à l’étranger », a conclu l’inspecteur au Service de police de la Ville de Québec, Denis Turcotte.
Déploiement policier
Dimanche, au moins 75 policiers de la Sûreté du Québec et 200 policiers de Québec ont été mis à contribution dans la vaste opération déclenchée peu avant 20h.
Le chef du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, a d’ailleurs tenu à féliciter le travail rapide de ses policiers. «On s’est déployé pour sécuriser à la fois la scène de crime, mais également tous les autres endroits fréquentés par la communauté musulmane», a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’hôtel de Ville de Québec. Chaque témoin a pu être rencontré une première fois par le service policier, a fait valoir le chef, selon qui « il est possible qu’ils soient rencontrés de nouveau pour complément d’enquête. Ils ont tous eu accès à des policiers et des enquêteurs, mais également des services de soutien en santé.»
Dimanche, une première personne a été arrêtée près de la mosquée et une deuxième s’est dénoncée aux policiers vers 20h10, a relaté la police. Elle a été arrêtée vers 21h. Une heure plus tard, les autorités déclenchaient la Structure de gestion policière contre le terrorisme.
Les policiers prévoyaient en matinée tenir un second point de presse lundi, en compagnie du coroner, notamment.
TC Media