RÉACTIONS. La décision de la Ville de Québec d’abandonner son projet de mur anti-crue en bordure de la rivière Lorette ne passe pas à L’Ancienne-Lorette. Autant le maire que les citoyens concernés déplorent ce recul.
(Photo TC Media – Archives)
Du côté du Regroupement sinistrés-entraide, la déception est grande. Avisé par les médias, son président Mario Dubé n’en revenait pas. À son avis, il sera difficile d’instaurer un sentiment de sécurité chez les sinistrés, alors qu’ils devront continuer de craindre un nouveau coup d’eau.
Même son de cloche du côté du vice-président du regroupement. «C’est inconcevable d’arrêter en chemin, après avoir réalisé les travaux en partie et, surtout, nous avoir convaincus de la nécessité de l’ensemble des interventions», indique Denis Lavoie. Il réclame une réunion d’urgence avec la Ville de Québec pour faire le point.
Loranger fulmine
Pour sa part, le maire de L’Ancienne-Lorette qualifie la décision d’improvisée et d’irrationnelle. Émile Loranger ne comprend pas qu’il y a deux mois on bâtissait un mur anti-crue correspondant aux recommandations des experts et que, tout à coup, cette mesure pourtant basée sur une étude de 5M$ ne vaut plus la peine.
«C’est un non-sens d’abandonner simplement parce que le ministère de l’Environnement refuse de revoir ses cartes de zones inondables. Surtout, dit-il, si la conséquence est d’avoir une plus grande zone inondée. Faisons les travaux comme prévu et on se débattra ensuite avec le gouvernement pour réviser ses documents.»
Selon M. Loranger, l’atteinte d’un débit hydraulique de 70 mètres cubes/seconde avec les mesures en place c’est bien. Toutefois, l’objectif d’aboutir à 90m3/sec, tel que suggéré par les ingénieurs, reste essentiel à ses yeux pour sécuriser tous les résidents du secteur. Quant au gonflement de la facture autour de 80M$, il n’y voit pas de surprise «puisque ça fait déjà trois ans que les études de génie estiment que c’est le prix à payer».
Détails complémentaires
-Sur les 287 propriétés et commerces en zone inondable, 132 sont du côté de L’Ancienne-Lorette et 155 du côté de Québec.
-L’expropriation de deux résidences à L’Ancienne-Lorette n’a pas été faite en vain, assure-t-on à la Ville de Québec, car elles font partie du plan d’action du projet révisé.
TC Media