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De nouveaux locaux au service des jeunes atteints d’une déficience

SANTÉ. La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, en compagnie du député de Jean-Talon, Sébastien Proulx, a procédé à l’inauguration officielle de l’agrandissement et du nouvel aménagement du point de service Saint-Louis de l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ).

En effet, l’IRDPQ s’affaire présentement à la mise en place des derniers détails quant à l’aménagement des nouveaux locaux qui a débuté en novembre 2013. Le projet, d’un coût total de 28 M$, consistait en un agrandissement de trois étages, doublant la superficie initiale, et en un important réaménagement des locaux existants.

De nouvelles salles d’ergothérapie et d’observation, des cabines audiométriques, des chambres individuelles et une nouvelle cour intérieure ont notamment été aménagées. Ce faisant, la majeure partie des services à l’enfance est regroupée au même endroit, soit sur le site du 2975, chemin Saint-Louis, une nouvelle qui en réjouit plus d’un.

«La plupart des services spécialisés de réadaptation en déficience physique destinés aux enfants et aux adolescents de la Capitale-Nationale seront réunis en un lieu unique, plus moderne, fonctionnel et confortable. Cela facilitera grandement le travail des employés en plus de permettre à un enfant qui doit recevoir plus d’un service de le faire au même endroit», a déclaré la ministre.

Selon Sébastien Proulx, l’annonce d’aujourd’hui était importante puisqu’il considère que la réadaptation physique est souvent un oublié lors d’investissement.

«On oublie souvent la réadaptation quand on parle de notre système de santé. Mais c’est une partie importante de la guérison. Quand on est parent, on veut que nos jeunes aillent bien et quand ils ne vont pas bien, on veut que les ressources soient à notre disposition pour que tout se règle le mieux et le plus vite possible. Je crois que l’annonce d’aujourd’hui va dans ce sens, il faut offrir des services adaptés à tous et c’est encore mieux quand ils sont près de chez nous», raconte-t-il.

Quant à la directrice des programmes de déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale, Andrée Deschênes, cette dernière voit la finalisation des travaux comme l’aboutissement d’un rêve d’il y a dix ans.

«Bientôt, plusieurs jeunes et leur famille pourront profiter d’un milieu de réadaptation plus confortable, plus intime et plus accessible. Ce nouvel aménagement aidera certainement le processus de réadaptation puisque le personnel profitera d’un lieu de travail où la collaboration professionnelle est encouragée», confie-t-elle.

Une plus-value pour la population, mais surtout pour les 4 700 jeunes qui fréquentent l’institut chaque année indique Annie Gagnon directrice générale de la Fondation Élan.

«Ce nouvel environnement permettra à ces courageux enfants de transformer leur défi quotidien en dépassement. Souvent, les jeunes qui entrent en ambulance ressortent d’ici en marchant, c’est magique ce qu’on fait à l’Institut», mentionne-t-elle.

Des jeunes courageux

Lors de la visite guidée des nouvelles installations, Québec Hebdo s’est entretenu avec des jeunes usagers de l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec. Ceux-ci se sont montrés enchantés devant les nouvelles installations, spécialement William Drolet, 13 ans, qui est en séjour au 2975, chemin Saint-Louis depuis déjà trois semaines.

En réadaptation physique à l’IRDPQ après une opération importante à la jambe gauche, William apprécie notamment la chambre dont il dispose et l’ambiance qui y règne.

«Ce qui est bien ici, c’est que j’ai ma chambre avec mes trucs. Je ne me sens pas vraiment à l’hôpital. Je me suis fait quelques amis ici, c’est agréable malgré tout», dit-il.

Pour lui, il était impossible de demeurer à la maison durant la réhabilitation. Les soins dont il a besoin nécessitent deux rendez-vous par jour, et ce, tous les jours. Un processus qui pourrait paraître ardu pour plusieurs, mais pour lui, c’est plutôt un petit pas chaque jour dans la bonne direction.

«Je suis content de voir les progrès que je fais ici. Je suis conscient que mon opération était vraiment grosse, mais quand tout cela va se terminer, je vais être beaucoup mieux», conclut-il.

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