Alors que Montréal retrouve un certain équilibre, les prix des propriétés continuent d’augmenter à un rythme effarant dans la région de Québec selon des chiffres de Royal LePage. La Vieille Capitale continue de dominer le marché national avec une hausse de 16,5% du prix de l’agrégat par rapport à l’an dernier.
Selon la plus récente Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage, le prix moyen d’un logement, tout type de propriété confondu, a atteint 452 700$ au troisième trimestre de 2025, contre 388 600$ à pareille date l’an dernier. Le prix médian d’une maison unifamiliale y atteint 480 300$, et celui d’une copropriété 332 500$.
C’est, de loin, la plus importante augmentation parmi les grandes villes du Canada. Montréal connaît une croissance d’environ 4,9% alors que les marchés de Vancouver et Toronto sont carrément en recul (-3,1% et -3,5% respectivement).
Pour Michèle Fournier, vice-présidente de Royal LePage Inter-Québec, cette flambée des prix reflète une pénurie d’inventaire critique.
Si une maison est mise à un prix juste, il y a encore de la surenchère, mais les acheteurs sont moins enclins à y participer.
Michèle Fournier, vice-présidente de Royal LePage Inter-Québec
L’entreprise prévoit une hausse supplémentaire de 1,6% des prix des propriétés à Québec pour le quatrième trimestre (hausse de 15% par rapport à 2024).
Toujours difficile pour les premiers acheteurs
Les premiers acheteurs demeurent actifs, surtout dans la fourchette des 450 000$, mais doivent composer avec une concurrence élevée et une offre limitée. Selon Royal LePage, la barre symbolique du million de dollars est désormais courante pour des maisons simplement plus grandes ou mieux situées.
«Ils sont actifs et manifestent un fort désir d’acquérir. Cependant, il faut être réaliste: pour avoir une chance d’acquérir une propriété dans le marché actuel, il est souvent nécessaire d’avoir une capacité financière supérieure au prix affiché. Une pré-approbation qui offre une certaine flexibilité est un atout majeur», a conseillé Michèle Fournier.
Selon un sondage récent de Royal LePage, les nouveaux propriétaires se bousculent au portillon: pas moins de 12% des adultes du Québec cherchent à acheter leur première propriété d’ici les deux prochaines années. Contrairement au reste du pays, moins du tiers d’entre eux bénéficient d’une aide familiale pour la mise de fonds.
Selon une étude récente de la Société canadienne d’hypothèque et de logement, la construction de logements devrait doubler au pays pour que les prix baissent à des niveaux prépandémiques.
Équilibre à Montréal
Parallèlement, le marché immobilier reprend de la vigueur dans le Grand Montréal, où le prix d’une propriété ayant augmenté de 4,9% au troisième trimestre par rapport à la même période l’an dernier, selon les chiffres de Royal LePage.
Le prix de l’agrégat s’est établi à 635 000$ au troisième trimestre de 2025, en hausse de 2,4% par rapport au trimestre précédent et de 4,9% sur une base annuelle. Les maisons unifamiliales détachées ont connu une progression notable, atteignant un prix médian de 745 100$, soit 7,8% de plus qu’à la même période l’an dernier. Les copropriétés, pour leur part, ont augmenté de 4,3% sur un an, à 487 900$.
Selon Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance, cette performance s’explique notamment par un regain d’intérêt pour l’île de Montréal.
«Les chiffres reflètent une réalité où l’île de Montréal commence à mieux performer, ce qui pourrait s’expliquer par le retour progressif au bureau et un regain d’attractivité pour le centre», observe-t-il.
Des marchés régionaux contrastés
Ailleurs dans la province, Sherbrooke et Trois-Rivières poursuivent leur croissance, avec des hausses annuelles respectives de 4,6% et 7% du prix de l’agrégat. À Gatineau, le marché demeure stable, avec une augmentation modeste de 1,2% sur un an.
Royal LePage attribue la vigueur du marché québécois à une demande soutenue et des taux d’emprunt plus favorables.
Le Québec se comporte très différemment de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, s’affirmant comme un acteur clé du marché national.
Dominic St-Pierre, vice-président exécutif de Royal LePage
Le Québec tire le marché canadien
À l’échelle nationale, le prix de l’agrégat d’une propriété a légèrement augmenté de 0,1% au troisième trimestre, atteignant 816 500$. Cette stabilité contraste avec les baisses observées à Toronto (-3,5%) et Vancouver (-3,1%).
La baisse du taux directeur de la Banque du Canada en septembre a contribué à ranimer la confiance des acheteurs, même si l’offre demeure insuffisante pour répondre à la demande. Royal LePage estime que le Québec, fort de sa diversification économique et de sa demande structurellement élevée, restera le moteur de la croissance immobilière canadienne pour la fin de 2025.
Cet article a été rédigé par un journaliste avec l’assistance de l’intelligence artificielle. Veuillez consulter notre Politique d’utilisation de l’intelligence artificielle pour en savoir davantage.
