La ruée vers les propriétés récréatives tire à sa fin au pays. Selon une récente étude de la firme de courtage immobilier Royal LePage, les prix devraient fléchir de 4,5% en 2023 dans le contexte de ralentissement de l’activité.
Cet ajustement à la baisse se profile après une appréciation de 11,7% en 2022. Du côté de la province de Québec, les prévisions des experts annoncent un recul de 8% du prix des chalets à proximité des montagnes de ski. Il s’agit de la plus forte diminution au Canada et le prix moyen devrait régresser autour de 343 528$.
Pareille situation s’explique par la baisse de la demande en raison de l’incertitude économique et le nombre limité de propriétés disponibles. Ce dernier aspect a contribué à un relatif maintien des valeurs. Ainsi, malgré une baisse attendue cette année, le prix moyen devrait demeurer de 32% plus élevé qu’en 2020, après deux ans de fortes hausses dans les marchés récréatifs.
À la suite de cette période d’effervescence, «les marchés de propriétés récréatives au Canada ont ralenti et renoué avec les modèles de vente saisonniers traditionnels. Bien que dans une moindre mesure, l’inflation générale des prix à la consommation, combinée à une grave pénurie de propriétés à vendre, a freiné l’activité. De plus, les acheteurs semblent plus patients, ce qui contraste avec ce que nous avons connu pendant la pandémie», observe Phil Soper, président de Royal LePage.
Retour à l’équilibre
Dans les faits, le nombre limité de propriétés sur le marché constitue un défi pour les acheteurs à la recherche d’un chalet au bord d’un lac ou dans la forêt. Si bien que la contraction simultanée de la demande a entraîné un retour à des conditions de marché plus normales. Bref, après la folie toujours passagère, on constate un retour classique à l’équilibre.
Comme le rappelle l’étude, il ne faut pas oublier que «les acheteurs de propriétés récréatives ont tendance à acheter pour les loisirs et pour enrichir leur vie. Autrement dit, ils achètent pour combler une envie par rapport à un besoin. Ils disposent donc de temps. Contrairement aux acheteurs résidentiels traditionnels, qui peuvent avoir besoin d’acquérir rapidement une nouvelle maison lors d’un changement de vie important».