Dans le cadre des consultations prébudgétaires fédérales, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) interpelle le gouvernement. Le regroupement d’entrepreneurs réitère diverses mesures pour faire face aux enjeux de pénurie de logements et d’abordabilité.
Pour amorcer un début de solution en matière d’habitation et, d’autre part, lutter contre l’inflation, l’APCHQ propose de mettre en œuvre trois mesures:
- Bonifier le remboursement de TPS pour habitations neuves et exempter de TPS les logements locatifs sociaux et abordables;
- Assurer un meilleur financement de la construction et de la rénovation de logements sociaux et abordables;
- Ajuster temporairement les programmes de la SCHL, tel que APH Select, pour répondre aux conditions actuelles de financement.
Aider les jeunes ménages
L’abordabilité se trouve à son pire niveau au Québec en plus de 30 ans et à un creux historique pour l’ensemble du pays. Afin de permettre aux jeunes ménages d’avoir accès à la propriété, l’APCHQ recommande au gouvernement de poser trois actions:
- Prolonger la période maximale d’amortissement des prêts hypothécaires assurés à 30 ans et à 35 ans dans le cas de l’achat d’une habitation neuve certifiée écoénergétique;
- Assouplir le test de résistance (stress test) hypothécaire lors de la qualification pour un nouveau prêt et l’éliminer pour un renouvellement;
- Faire du RAP ou du CÉLIAPP des régimes intergénérationnels afin de permettre aux parents de contribuer à la mise de fonds de leurs enfants et augmenter les retraits maximaux permis.
Il manque 100 000 habitations au Québec afin de rétablir l’équilibre des marchés. De son côté, la Société canadienne d’hypothèques et de logement estime à 630 000 le nombre d’unités supplémentaires d’ici 2030 pour retrouver le chemin de l’abordabilité. Autrement dit, il faudrait doubler le rythme des mises en chantier d’ici la fin de la décennie.
Maxime Rodrigue, président-directeur général de l’APCHQ
Miser sur l’efficacité énergétique
Les bâtiments et les logements constituent la troisième source d’émissions de gaz à effet de serre au Canada. L’APCHQ considère qu’il est impératif d’accélérer la rénovation écoénergétique du parc d’habitations et de construire de nouvelles habitations durables. De plus, la lutte aux changements climatiques nécessite de contrer l’étalement urbain par une plus grande densification à l’intérieur des périmètres urbains existants.
«Au Québec, 56% des logements ont été construits avant 1980, ce qui implique qu’ils ont des besoins thermiques beaucoup plus importants. Nous croyons qu’il y a là un potentiel énorme pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et ainsi réduire les émissions de GES de notre secteur d’activité», indique Maxime Rodrigue.
Il est possible d’en savoir plus en consultant l’ensemble des recommandations de l’APCHQ.