Des chercheurs de l’Université Laval pourraient avoir trouvé une solution écologique au problème de dégradation du bois de construction. Ils ont eu l’idée d’élaborer un enduit à base d’un sous-produit de la fabrication du fromage. Fini le fendillement des planches de terrasse et des parements extérieurs.
Le sous-produit en question est le perméat d’ultrafiltration de lactosérum. Diverses expérimentations ont mis en évidence des propriétés insoupçonnées assurant la stabilité dimensionnelle du bois. Ce nouveau débouché potentiel pourrait permettre de valoriser ce résidu rendu disponible à plus de 500 millions de litres annuellement par la production fromagère au Québec.
Pour traiter le bois, il est immergé dans une solution contenant le perméat et des composés non toxiques comme de l’acide citrique et du glycérol. Après deux heures de trempage, le bois est séché au four pendant 24 heures.
«Nos analyses montrent que les petites molécules du perméat s’intègrent dans la paroi cellulaire du bois et rendent le tout très stable. Les cellules restent gonflées en permanence, ce qui prévient les dommages causés par le gonflement et la contraction au fil du temps», explique Véronic Landry, du Département des sciences du bois et de la forêt.
Phase d’évaluation
Les chercheurs évaluent présentement l’efficacité de ce traitement sur des échantillons d’épinettes blanches et de peuplier faux-tremble exposés aux éléments. «Chaque essence a ses particularités structurelles et nous devons évaluer dans quelle mesure le traitement assure sa stabilité dimensionnelle», précise la professeure Landry.
Ses travaux se déroulent en collaboration avec deux collègues de l’Université Laval, soit Julien Chamberland, professeur au Département des sciences des aliments, et Gaétan Laroche, du Département du génie des mines, de la métallurgie et des matériaux.