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Parents à boutte: pas obligé de surstimuler ton enfant pendant les congés 

Annie Lafrance - Collaboration spéciale - Collaboration spéciale

Peut-on ne rien faire pendant la relâche? Bien sûr. De plus en plus de parents choisissent de ne rien planifier durant cette semaine de pause. Pas de sortie organisée, pas de file d’attente au musée ni de foule au cinéma. Et les petits peuvent en ressortir gagnants.

Que ce soit une journée de congé, de relâche ou fériée, c’est immanquable, l’agenda est plein. Les billets sont déjà réservés pour un avant-midi au musée, lequel sera suivi d’un lunch au tout nouveau restaurant familial qui possède un module de jeux intérieurs, puis d’une visite aux animaux marins de l’Aquarium. Et ça recommence le lendemain avec une sortie de glissades sur tube. Qui a dit que la relâche est faite pour relaxer?

Le plaisir de s’ennuyer

S’ennuyer de temps à autre, c’est normal pour un enfant, rappelle le site Naître et grandir. Ça lui permet de stimuler sa créativité et d’être à l’écoute de ses envies et de ses goûts.

Or, certains enfants se trouvent démunis quand ils s’ennuient parce qu’ils sont habitués à faire des activités structurées et qu’ils sont souvent entourés d’autres enfants. «Quand un enfant arrive à jouer seul dans ses moments d’ennui, il développe également son autonomie», assure en revanche Naître et grandir.

Ne rien planifier

Cela ne veut pas dire de s’ennuyer toute la semaine! Plusieurs parents ont choisi de ne rien planifier, mais de passer tout de même du temps en famille. C’est notamment le cas de Catherine Bouchard, la maman entrepreneure derrière Atelier Clémentine. Créatrice de matériel pédagogique, elle n’a absolument rien inscrit à l’agenda durant la relâche. «C’est au fil des jours: on va jouer, cuisiner, on ira peut-être faire du ski de fond ou patiner, mais c’est tout», dit-elle.

Même son de cloche dans la maisonnée de Gabrielle D-L, mère d’un adolescent, d’un garçon de neuf ans et d’un bambin de deux ans. «Les deux grands aiment relaxer à la maison. On risque de finir nos journées de travail plus tôt, de manger de la pizza maison et de faire du popcorn en regardant un film. Pas de pression ni d’anxiété de performance par rapport aux camps et aux activités les plus cool», dit celle qui concilie les journées de congé des enfants avec le télétravail.

«Avec tous les congés à prendre de façon imprévue, nous ne pouvons pas manquer le boulot durant la relâche, poursuit-elle. Encore moins partir en voyage.» Une journée de sortie, ça coûte cher avec trois enfants. Il faut faire des choix.

Photo : Sigmund/Unsplash

Prendre du temps blanc

Faites une pause de l’agenda, encourage à son tour Julie Tremblay-Potvin, cofondatrice de la plateforme consacrée au bien-être De Saison. Son conseil: s’offrir des périodes de temps blanc. «C’est du temps non organisé en famille. Pour s’arrêter, prendre une pause du travail et reconnecter avec son environnement», s’enthousiasme-t-elle.

Si la recommandation s’adresse d’abord aux parents, elle a aussi des bénéfices pour les enfants. «Ces journées à marcher dehors, à observer la nature, à décrocher des écrans sont souvent les préférées des enfants puisqu’on est entièrement présents pour eux», indique la maman de deux garçons de cinq et huit ans.

Vous ne pouvez pas prendre une journée de congé? Insérez du temps blanc dans votre horaire. «Cela peut être une heure ou 20 minutes seulement.» Ainsi, en baissant les attentes, on diminue aussi les éventuelles déceptions ou les frustrations.

«On y va à notre rythme et, surtout, on s’enlève la pression de devoir organiser les journées de congé des enfants», renchérit Julie Tremblay-Potvin. On prend des notes!


La boîte à outils

Ça va bien aller? Elle est bonne! La série «Parents à boutte» vise à déculpabiliser les familles à bout de souffle dans le contexte pandémique. Au programme : conseils, mises au point, et boîtes à outils sur une tonne de thématiques. À suivre dans la section Inspiration.

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