S’appuyant sur un rapport de psychiatrie éloquent présenté par la Défense, le Tribunal a déclaré Kim Lebel non criminellement responsable de ses actes. L’homme atteint de trouble schizo-affectif a assassiné à l’arme blanche Jacques Côté, un voisin de la résidence familiale à Lac-Saint-Charles, lors d’une crise au printemps 2022.
Le jour du drame survenu le 6 avril, la quiétude du voisinage de la rue Thibodeau où demeurait l’accusé a été perturbée par des cris. Le trentenaire vociférait des propos incompréhensibles en brandissant une barre de fer. Après que l’accusé se soit attaqué à deux véhicules, la victime a tenté de le raisonner. Mal lui en prit, car il a alors été roué de coups de barre de fer à la tête.
Autant les conclusions du rapport d’expert que le verdict ne sont pas contestés par le procureur de la Poursuite. On reconnaît que Kim Lebel souffre de problèmes liés à la maladie mentale depuis son enfance et son état de crise n’a pas été causé par un mélange de drogue ou d’alcool à sa médication.
Toutefois, bien que les accusations de meurtre au second degré tombent, on envisage néanmoins de réclamer que Kim Lebel soit déclaré délinquant à haut risque. Cette requête s’appuie sur le fort degré de violence démontré lors de l’altercation mortelle. Si elle est accordée, cela implique que son incarcération et le suivi en institution psychiatrique se feront sous contrôle judiciaire par la Cour. Le dossier doit revenir au palais de justice de Québec le mardi 5 septembre pour débattre de cet aspect.
Poursuite contre la police envisagée
Estimant que le drame aurait pu être évité si les secours avaient répondu plus rapidement à leur appel à l’aide pour contrôler leur fils en crise, les parents de Kim Lebel envisagent toujours de poursuivre le Service de police de la Ville de Québec. S’ils vont de l’avant, ce sera au niveau civil, car le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a déclaré, il y a quelques mois, qu’aucune accusation criminelle ne serait retenue contre les policiers.