Justice

Un ancien coach de foot du SSF condamné à 3 ans de détention

Palais de justice

Ayant précédemment reconnu sa culpabilité à plusieurs délits sexuels sur des ados, Dave-Alex Berthelot purgera une peine de 36 mois de pénitencier. L’ex-entraîneur de football au Séminaire Saint-François (SSF) était notamment accusé de leurre, exploitation sexuelle et communications harcelantes envers des mineurs de son équipe.

Les gestes reprochés se sont déroulés en 2019 et 2021 via les réseaux sociaux. L’accusé débutait par des échanges sur les techniques de football ainsi que de l’aide académique en mathématiques et en physiques. Une fois la confiance établie, il déviait vers les habitudes sexuelles, la masturbation et, surtout, la taille des organes génitaux de ses protégés.

Berthelot insistait pour échanger des photos pour comparer les attributs de chacun. Pour mettre de la pression, il évoquait un séjour en prison en Thaïlande, où il a été maltraité et ridiculisé en raison de la petite taille de son pénis. Allant même jusqu’à menacer de se suicider en raison de son mal de vivre. Les six victimes ont toute hésité à le dénoncer à la direction de leur école, par crainte que leur entraîneur très apprécié passe à l’acte et s’enlève la vie par leur faute.

Syndrome du petit pénis pas une excuse

Dans sa décision, la juge Annie Trudel, a accordé peu de crédit à une consultation sexologique qui aurait suggéré à l’accusé d’atténuer son syndrome du petit pénis en se comparant à des personnes de confiance. Elle estime que si tel avait été le cas, il aurait pu se tourner vers des adultes de son âge. Elle n’excuse pas davantage ses gestes déplacés à l’endroit d’adolescents en développement par le fait qu’ils survenaient tard le soir, sous l’effet de l’alcool et de la drogue.

En guise de facteurs aggravants, la magistrate a considéré que Berthelot avait profité de sa position d’autorité auprès des jeunes, ainsi que la gravité, l’insistance, la répétition et les séquelles potentielles de ses agissements. Elle a également tenu compte dans la balance de pondération pour établir une peine juste le fait que l’accusé a plaidé coupable évitant à ses victimes d’avoir à témoigner, de même que la formulation de regrets et l’absence d’antécédents judiciaires.

Satisfaction des familles

Au sortir de la salle d’audience, après que Berthelot ait pris le chemin du pénitencier menottes aux poignets, les familles ont poussé un soupir de soulagement. La mère d’une des victimes qu’il est interdit d’identifier a dit être satisfaite de la peine de 36 mois. Précisons que la Défense avait suggéré une détention maximale de 12 mois, tandis que la Poursuite réclamait jusqu’à 4 ans.

À noter que pour l’instant, les jeunes semblent sortir de cette mésaventure sans séquelles, sauf pour un d’entre eux. Le jeune homme a abandonné le football et a cessé ses études, pour aller travailler en Colombie-Britannique. Par ailleurs, depuis ces évènements, la direction du SSF interdit à ses entraîneurs/professeurs de communiquer directement avec les athlètes/élèves via les réseaux sociaux.

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