TRIBUNAL. S’étant reconnu coupable du meurtre d’un collègue de travail âgé dans la soixantaine, en juin 2017, Antoine Sylvain-Martineau prend le chemin du pénitencier au moins jusqu’en 2037. Le jeune homme de 24 ans originaire de Beauport a été condamné jeudi à une peine de détention à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant les 18 prochaines années.
La victime dans cette triste histoire est Jean-Pierre Rioux. Âgé de 63 ans, il était un ami de la famille de l’accusé et travaillait dans la même quincaillerie que lui dans Lotbinière. Il semble que la relation entre les deux ex-collègues était plutôt tendue au moment de fait. En preuve, il a été rapporté que Sylvain-Martineau déplorait que M. Rioux tenait des propos critiques à son endroit et ternissait sa réputation.
Selon les aveux du tueur faits durant l’enquête, il en aurait eu assez et aurait éliminé M. Rioux en lui tirant une balle à la tête. L’accusé a ensuite dissimulé le corps de la victime dans un boisé de Saint-Appolinaire. Il a également fait disparaître l’arme du crime et le véhicule du sexagénaire, qui a un temps été porté disparu par sa famille.
Rongé par les remords, Sylvain-Martineau ne dormait plus et faisait des crises de panique jusqu’au moment où il a craqué et voulu se libérer la conscience lors d’un transport à l’urgence. Au moment du triage, il aurait réclamé de parler aux patrouilleurs dans le but de se dénoncer et de confesser son crime. Il a ensuite collaboré à l’enquête, désignant notamment l’endroit où il avait enfoui la dépouille.
C’est en mai dernier qu’Antoine Sylvain-Martineau a plaidé coupable à une accusation de meurtre non prémédité de Jean-Pierre Rioux. Avant le crime, le jeune homme cumulait déjà des antécédents judiciaires en matière de fraude à l’identité, recel et trafic de drogue.
Québec Hebdo