Environnement

Les pieds dans l’eau pour la science

Près d’une trentaine d’élèves de secondaire 2 de l’École secondaire Samuel-De Champlain ont récemment pu mettre en pratique des théories scientifiques apprises au cours de l’année scolaire en allant mettre les deux pieds dans la rivière Beauport près du parc Armand-Grenier. Le projet, réalisé en collaboration avec le Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E), a non seulement une utilité pédagogique, mais il permet aussi de suivre l’état de santé du cours d’eau.

Comme l’explique la directrice générale du G3E, Nathalie Piedboeuf, les jeunes «évaluent la santé du cours d’eau en faisant différentes analyses physicochimiques et en récoltant des macroinvertébrés» qui logent dans l’eau. Ces macroinvertébrés sont généralement «des larves de libellules, de moustiques ou de mouches noires», indique-t-elle.

Le projet est réalisé annuellement depuis plus d’une dizaine d’années. Ainsi le G3E est en mesure de suivre l’évolution des données recueillies par les élèves au fil des ans. «Tous les protocoles ont été développés et adaptés aux jeunes du secondaire pour qu’on puisse avoir des données valables. Chaque année, ils peuvent donc comparer et voir si l’état de la rivière s’améliore ou se détériore», précise-t-elle.

Développé dans le cadre du programme J’adopte un cours d’eau, le projet est présent dans plusieurs écoles de la province. Selon Mme Piedboeuf, certaines écoles auraient d’ailleurs déjà levé des drapeaux rouges parce qu’ils ont constaté que les cours qu’ils suivaient avaient notamment subi des déversements. Quant à la rivière Beauport, elle mentionne que son état est stable malgré son niveau d’urbanisation très élevé.

Plaisir

Pour les jeunes, l’activité a de toute évidence été agréable comme Métro a pu le constater sur place. «Tout au long de l’année, je leur présente des photos et des vidéos des années précédentes. Ils sont très contents, ils sont comme des petits poissons dans l’eau présentement», observait leur enseignante Mélanie Plante pendant que certains élèves du groupe prélevaient des échantillons d’eau dans la rivière.

Pour l’enseignante, le partenariat avec le G3E n’est pas qu’utile au plan scientifique. Il lui permet de susciter davantage l’intérêt de ses élèves envers l’activité. «Je serais capable de tenir une activité comme ça comme enseignante, mais d’amener des biologistes en classe, ça amène un plus. Ce sont des personnes qui ont une passion et des éclats dans les yeux lorsqu’ils en parlent aux élèves!», raconte-t-elle.

Plusieurs tâches

Comme 28 élèves composent le groupe, les jeunes ont dû se partager les tâches à accomplir entre eux. Selon Mme Plante «90% d’entre eux» souhaitaient aller dans le cours d’eau pour y recueillir des échantillons d’eau ou encore chercher les macroinvertébrés. Elle a donc dû procéder à la distribution de certaines missions. Parmi celles-ci, il y a «l’évaluation de conductivité de l’eau», comme nous l’a expliqué Mathias, ou encore la mesure de la vitesse du courant, évalué à 2,46 m/s par l’équipe de Hubert, Hyak et Maxendre. «La moitié des élèves ont regardé les différentes caractéristiques du site alors que le quart est allé dans la rivière et l’autre quart a fait les tests physicochimiques», a résumé l’enseignante.

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Le programme J’adopte un cours d’eau du G3E a récemment remporté le prix Éducation des Water Canada Awards.

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