Environnement

Coupe massive et inévitable de frênes dans le parc Robitaille

Coupe frênes parc Robitaille

Infesté par l’agrile, le parc Robitaille dans Champigny va devoir être dépourvu de ses quelque 350 frênes au cours des prochains jours.

Début d’année difficile pour le couvert boisé dans le parc Robitaille du secteur Champigny à Sainte-Foy. La Ville de Québec doit procéder à la coupe des frênes afin de contrôler l’infestation de l’agrile. Les citoyens inquiets ont déploré l’ampleur de l’opération ainsi que le manque de communication des autorités municipales.

En assemblée du conseil d’arrondissement, les élus ont admis certaines lacunes dans la transmission de l’information. Pour corriger le tir, ils ont invité le responsable de la foresterie urbaine, François Légaré, à participer à la période des questions en plus de rencontrer les citoyens sur place.

L’expert s’est employé à rassurer les résidents qui craignent des impacts environnementaux à long terme sur la canopée, ainsi que sur l’érosion des berges du cours d’eau qui traverse le parc. Il a notamment expliqué en détail l’opération d’abattage de même que la nécessité de procéder promptement, pour des raisons d’efficacité et de sécurité.

«Malheureusement, l’infestation d’agriles est entamée et rien ne pourra l’arrêter. Nos interventions ont commencé dans l’ouest du territoire, à Cap-Rouge, et progressent vers l’est. Des pièges installés dans les sites surveillés démontrent un accroissement de la présence de l’insecte ravageur. La progression est fulgurante, si bien que des arbres en apparence sains se dégradent en moins de deux ans», précise M. Légaré.

Double problème

Dans le cas des frênes, la problématique est double. Ce qui n’est rien pour aider. D’une part, l’agrile est un insecte venu accidentellement de l’étranger qui n’a pas de prédateur naturel en Amérique du Nord. D’autre part, ces arbres appréciés pour leur croissance rapide ont le défaut qui vient avec, soit d’être particulièrement fragiles. Ses branches se cassent facilement et encore davantage lorsqu’ils sont affaiblis. Une visite du parc a permis de constater que déjà d’immenses sections de frênes sont tombées au sol.

Réputés pour être propices aux bris en raison de leur croissance rapide, les frênes sont davantage fragilisés par l’agrile comme on peut le constater sur place. Photo Métro – François Cattapan

«Pour des raisons évidentes de sécurité, tant pour les usagers du parc que pour les cours résidentielles voisines, mais aussi pour ne pas perdre le contrôle de la situation, une intervention immédiate est requise. Nos équipes opèrent dans le respect du programme mis en place par la Ville en fonction des connaissances technoscientifiques actuelles. Nous n’agissons pas de gaité de cœur. S’il y avait une autre solution, nous procèderions autrement. Hélas, l’infestation est irréversible et n’épargne aucun frêne», indique l’expert en foresterie urbaine à Québec, qui dit préférer sauver plutôt que couper les arbres.

Questions en rafale

Voici les réponses de François Légaré à quelques-unes des questions posées par de nombreux résidents inquiets pour la verdure dans le quartier Champigny:

Plus d’information sur le site Internet de la Ville de Québec pour connaître sa stratégie de lutte contre l’agrile et sa vision à long terme.

Progressant d’ouest en est, l’infestation d’agrile a nécessité des abattages dans les parcs de Cap-Rouge, puis ceux de Champigny et des Primevères, et maintenant Robitaille. Photo Métro – François Cattapan

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