Sans surprise, la priorité absolue des gens d’affaires de la région de Québec demeure de s’attaquer à la pénurie de main-d’oeuvre. Plus de 66% d’entre eux trouvent que ce problème majeur occasionne une pression sur les salaires, sur la demande, sur la qualité des services et sur la production de leur entreprise. À tel point que certains estiment perdre des contrats et que cela met en péril leur entreprise.
Ce constat ressort d’un récent sondage Léger réalisé pour le compte de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), en collaboration avec la Ville de Québec. Réalisée en ligne auprès de 721 répondants (professionnels, gestionnaires et dirigeants d’entreprise), cette enquête portait sur les priorités de développement pour la Zone économique métropolitaine (ZEM).
«Les résultats obtenus s’inscrivent dans lignée d’un précédent sondage réalisé en janvier. À ce moment, plus des trois quarts (77%) des gens d’affaires affirmaient que la pénurie de main-d’oeuvre était un problème important dans leur entreprise et qu’il risquait de s’accentuer. Au cours des 10 années à venir, la région prévoit perdre environ 12,5% du total de sa main-d’oeuvre. Le sondage actuel démontre que l’enjeu est encore d’actualité cinq mois plus tard», souligne Steeve Lavoie, président de la CCIQ.
«Nous ne sommes pas surpris de voir ces résultats et d’arriver à la conclusion que la pénurie de main-d’oeuvre reste un enjeu prioritaire. En plus, les jeunes gens d’affaires accordent une grande importance aux enjeux environnementaux. C’est important de collaborer à trouver des solutions concrètes pour aider la communauté d’affaires», ajoute Marie-Ève Côté, directrice générale de la Jeune Chambre de commerce de Québec (JCCQ).
Autres grandes priorités
Pour les gens d’affaires de la ZEM de Québec, le développement économique de la région passe par trois autres priorités:
- 1) Améliorer la fluidité du transport – les priorités à ce sujet devraient être, d’abord la réfection des infrastructures actuelles, puis l’élargissement de l’offre de transports en commun. La bonification de l’offre pour le transport des voitures arrive après celle du transport en commun.
- 2) Mieux faire connaître l’aide financière pour une plus grande productivité des entreprises – l’élément qui profiterait le plus à être amélioré à ce sujet concerne leur capacité d’innovation, de recherche et de développement.
- 3) Agir au sujet de l’environnement et de l’urgence climatique – les gens d’affaires ne souhaitent plus avoir à choisir entre le développement économique et les enjeux environnementaux. Ils y accordent une importance égale. Par ailleurs, ils estiment que toutes les parties prenantes doivent faire plus d’efforts à ce sujet.
Pour consulter le sondage complet, cliquez sur le lien suivant.
Méthodologie
Le sondage a été mené auprès de 721 répondants âgés de 18 ans et plus, qui occupent un emploi de professionnel ou de gestionnaire dans la région de Québec. L’échantillon a été tiré de deux sources: aléatoirement à partir du panel d’internautes de Léger (302 répondants), ainsi qu’à partir de listes fournies par la CCIQ, la JCCQ, la CPIQ et la Ville de Québec (totalisant 419 répondants). À titre indicatif, pour un échantillon probabiliste de même taille (n=721), la marge d’erreur maximale est de +/- 3,65% (19 fois sur 20).
