IMMOBILIER. L’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage indique que les prix des propriétés ont connu une faible hausse de 2% dans la région de Québec au 2e trimestre de 2018 par rapport à la même période en 2017. Ainsi, le prix médian pour l’ensemble des différents types de propriétés à l’étude s’établit désormais à 301 079$.
(Photo gracieuseté – Royal Lepage)
En décortiquant par type de propriété, le prix des maisons à deux étages a connu une hausse de 4,7% au trimestre dernier, en comparaison avec le deuxième trimestre de 2017, atteignant 367 400$. Le prix médian des maisons de plain-pied est quant à lui demeuré stable avec une légère baisse de 0,4%, pour s’établir à 267 863$. Le prix médian des appartements en copropriété a aussi légèrement diminué de 0,3%, pour atteindre 241 309$.
(Tableaux gracieuseté – Royal Lepage)
L’Étude indique aussi que les ventes des maisons de plain-pied ont connu une hausse de 4,9%, alors que les ventes des maisons à deux étages ont augmenté de 6,9%, lors du premier trimestre par rapport à la même période en 2017. Au cours de la même période, les reventes d’appartements en copropriété ont connu une augmentation de 10,5%, alors qu’ils avaient connu une baisse de 12,3% année après année lors du premier trimestre 2018.
«Quoique les transactions aient augmenté au cours du printemps, le marché de la revente des appartements en copropriété à Québec reste influencé par l’offre de condos locatifs», observe Michèle Fournier, vice-présidente Royal LePage Inter-Québec.
«Ce que peu de gens savent, c’est que pendant les cinq premières années d’une nouvelle construction, les promoteurs immobiliers peuvent augmenter les loyers à leur guise sans être assujettis aux plafonds d’augmentations de la Régie du logement. Les promoteurs de condos locatifs neufs offrent plusieurs rabais la première année pour attirer des locataires, mais les augmentations subséquentes de loyers peuvent être salées», ajoute Mme Fournier, suggérant que les gens se tournent vers l’achat d’une copropriété si le loyer est équivalent ou plus onéreux qu’une hypothèque.
Selon elle, ces offres peuvent être alléchantes pour les premiers acheteurs, notamment, qui cherchent à éviter les resserrements hypothécaires. Toutefois, ils privent ainsi des avantages d’épargner et d’investir dans un espace qui leur appartient à long terme, ce qui pourrait les rattraper à moyen terme.
À son avis, le moratoire sur les résidences de tourisme, de type Airbnb, contribue également à amenuiser l’intérêt d’acquérir un appartement en copropriété. C’est principalement le cas dans les quartiers à proximité des attractions touristiques, comme sur Grande Allée, dans le quartier Petit Champlain et dans le Vieux-Québec.
Les prix des condos de luxe sont eux aussi demeurés stables, procurant aux professionnels une fenêtre d’opportunité très intéressante. «Il s’agit du segment offrant le meilleur rapport qualité-prix en ce moment», souligne Mme Fournier.
Ajustement à venir de l’évaluation
Le dernier rôle foncier triennal avait été surévalué à Québec, faisant en sorte que plusieurs propriétés se vendaient en-dessous de l’évaluation municipale. Le prochain rôle, qui sera publié à l’automne, devrait être plus réaliste et donner l’heure juste aux acheteurs et vendeurs. «Un ajustement plus fidèle à la réalité pourrait être favorable au marché immobilier», suggère la v-p de Royal LePage Inter-Québec.
Prévisions
Mme Fournier prévoit que le prochain trimestre devrait somme toute rester stable et maintenir une légère croissance. «Avec un taux de chômage sous les 4%, le contexte économique est très favorable à Québec. La population est composée principalement d’universitaires et de fonctionnaires, et est donc moins touchée par les aléas économiques internationaux, observe-t-elle. Ainsi, mis à part les appartements en copropriétés, où le marché est plus difficile, on devrait voir un marché sain au courant des trois prochains mois dans la Capitale.»
(Source: Royal Lepage)