Après Keith Urban en 2015, Brad Paisley en 2016 et Lady A (à l’époque Lady Antebellum) en 2017, le Festival d’été de Québec y allait d’une quatrième soirée country dans son histoire vendredi soir en présentant Luke Combs sur les Plaines d’Abraham. Cette fois-ci, il n’y aura pas de débat. Ce fut un succès sur toute la ligne.
Avant même que la vedette de la soirée ne monte sur scène, la foule chantait à plein poumon les Sweet Caroline et Thunderstruck qui étaient diffusés dans les haut-parleurs en attente du concert principal.
Combs est arrivé sur scène au son de 1, 2 Many, puis il a complété son premier «shotgun» d’une bière avant d’enchaîner rapidement avec When It Rains It Pours, Never Met You et Cold as You. Puis, un premier échange avec la foule. «Bonsoir Québec! Je n’aurais jamais pensé en un million d’années faire ce qui est en train de se passer présentement. J’étais un décrocheur, j’écrivais des chansons en pensant que personne ne les entendrait sauf mes amis», a-t-il raconté tout juste avant de s’élancer sur Best Of Me.
One Number Away a précédé Does To Me, chanson qu’il dit avoir écrit pour se rappeler des choses dont il est fier. Le concert était bien balancé entre les succès et chansons un peu moins connues des plus curieux. Les milliers de cellulaires se sont illuminés pendant Doin This, puis le public a servi de chorale sur Better Together deux chansons plus tard.
Tout au long de la soirée, et particulièrement dans la deuxième moitié du concert qui a compris un total de 23 morceaux, le natif de la Caroline du Nord a raconté l’historique derrière plusieurs de ses chansons. Malheureusement, la qualité du son rendait parfois difficile la compréhension de son discours et la foule était portée à parler beaucoup lors de ces moments. Dans les circonstances, le rythme acquis dans la première portion s’est vu être légèrement brisé.
Ce rythme est revenu dans le dernier droit de la prestation grâce à un pot-pourri de reprises de grands succès du country. Lovin On You, Brand New Man, Forever After All et Hurricane ont conclu la portion régulière du concert. Et les «Olé, Olé, Olé» suivi de «Luke, Luke, Luke» bien puissants se sont fait entendre.
Combs, qu’on a senti ému, a donc servi Beautiful Crazy et Beer Never Broke My Heart aux admirateurs comblés par tous les succès entendus pendant la soirée. Avant cette dernière, il a invité un vendeur ambulant dont la caisse était décorée d’un cheval en peluche à monter sur scène, le qualifiant de «héros». Il lui a par la suite offert 500 $ pour vider sa caisse en distribuant les canettes qui s’y trouvaient dans la foule.
Les premières Plaines de Matt Lang
Pour réchauffer les Plaines, le directeur de la programmation du Festival a confié le mandat au québécois Matt Lang. Véritable étoile montante de la scène country canadienne et présent dans de nombreux festivals depuis quelques années, il a lancé sa portion de la soirée avec Getcha.
Juste avant d’entreprendre son premier titre My Final Pour, il s’est adressé à la foule en soulignant qu’il s’agissait de sa première fois sur les Plaines. Invitant les spectateurs à lever leur bière vers le ciel afin de trinquer à cette célébration pour lui et ses musiciens, on a vite compris que ce serait une soirée payante pour les vendeurs ambulants de boisson ainsi que ceux dans les bars statiques. D’ailleurs, tout au long de la soirée, le flot de circulation des vendeurs ambulants vers les entrepôts était particulièrement impressionnant. On ne sait pas encore si la soirée aura battu le record de vente détenu par Metallica, comme le directeur de la programmation Louis Bellavance avait dit que c’était le souhait de Combs lors du dévoilement de la programmation, mais ce fut assurément une soirée payante de ce côté… et ce malgré la panne du réseau Interac.
Au moment de débuter un medley rock composé de Summer of 69 et Paradise City, le chanteur originaire de Maniwaki s’est permis un bain de foule. Puis, il est remonté sur scène pour interpréter la ballade She Don’t Love You derrière le piano.
Les fans ont aussi pu entendre More tiré de son album du même titre lancé en 2020 ainsi que Woke Up Like This et Only A Woman, aussi tiré de cet opus.
Matt Lang, dont la plupart des interactions vocales se sont limitées à «Québec, êtes-vous encore là?» ou «Avez-vous du fun?», a conclu avec Love Me Some You et son succès Water Down The Whiskey.
Au moment de présenter son équipe, son directeur de tournée aka «Mononc» est arrivé avec un cocktail à partager avec les membres du groupe. La recette du cocktail en question, le #44, a aussi été affichée sur les écrans du site.
Meghan Patrick lance la soirée avec un Pop-Up FEQ
Tout comme par les années passées, quelques artistes de la programmation du Festival d’été de Québec présentent de mini-concerts surprises à différents endroits à travers la Ville de Québec, c’est ce que le festival appelle ses PopUp FEQ. Ces concerts sont généralement annoncés la veille à travers des indices publiés sur les réseaux sociaux de l’événement. Vendredi soir, c’est à l’ontarienne Meghan Patrick qu’est revenu cet honneur.
Prévu pour 17 h 45, la performance de cinq chansons en mode acoustique a débuté en retard. L’artiste ayant été coincée dans la circulation dense pour arriver en haute-ville de Québec. Sa prestation a inclus les extraits radio My Left Hand et My First Car ainsi que trois autres titres qui n’ont toujours pas été enregistrés s’est déroulé au Parc des Gouverneurs au pied du Château Frontenac. Situé en retrait de la Terrasse Dufferin, le site était bien charmeur, mais un peu trop à l’écart pour attirer les passants contrairement à la veille alors que le duo féminin Daisy The Great s’était produit à l’angle de l’avenue Cartier et du boulevard René-Lévesque. Ainsi, seule une cinquantaine de personnes ont pu profiter de ses prouesses vocales. Il faut dire aussi que l’intérêt des amateurs de country était davantage concentré à trouver une bonne place sur les Plaines dont l’entrée la plus près se trouve à 750 mètres de là.
Un #popupfeq au pied du Château Frontenac, ça ressemble à ça avec @MegPatrickMusic. #FEQ pic.twitter.com/BAICEEzJji
— Benjamin Aubert (@BenjaminAubert) July 8, 2022