Le rappeur de Saint-Roch KJT («cogiter» en québécois) fera honneur au rap de la Capitale au Festival international de la chanson de Granby le 16 août prochain, où il se rendra en tant que demi-finaliste.
Le trentenaire aime la scène plus que tout. Il s’est intéressé au rap et au hip-hop alors qu’il était au secondaire. «Je suis tombé en amour avec la manière dont on pouvait jouer avec les mots», explique de son vrai nom Emmanuel Cormier-Cotnoir. Tombé dans la marmite de la chanson à texte alors qu’il était tout-petit puisque ses parents écoutaient du Aznavour et du Jean-Pierre Ferland, il s’est tout naturellement lancé vers François Pérusse, puis vers le rap, en français bien sûr. C’est en participant à des rap battle (littéralement des combats de rap), qu’il a pu améliorer sa technique d’écriture. «La pression me donne un coup de pied au cul et m’aide à avancer», fait-il valoir.
La scène avant tout
Bête de scène, le jeune homme a cherché des endroits pour se produire et atterri dans l’arène du slam. «Il y en a qui font des albums et la scène ensuite. Moi j’ai fait 500 spectacles, mais je n’ai même pas sorti mon premier album encore», explique celui dont le premier album, intitulé Lettres de noblesse, devrait sortir dans les prochains mois.
En plus d’avoir animé à la radio pendant plusieurs années, il a expérimenté divers publics en étant maître de conférence pour toutes sortes de soirées musicales où il se donnait pour mission de réconcilier les genres musicaux.
En s’inscrivant à la compétition de rap en français La fin des faibles, il a pu développer son réseau de contacts et cela lui a donné le «boost nécessaire pour me lancer».
Plusieurs talents
KJT est motion designer (un artiste qui crée des vidéos en 2D et 3D), c’est du moins grâce à cet emploi qu’il a pu mettre du beurre dans les épinards pendant des années. Toutefois, il a décidé récemment de concentrer principalement son énergie dans la musique, même s’il réalise encore des contrats de motion design en tant que travailleur autonome.
L’expérience Granby
Performer devant un public avec un groupe de musiciens qui connaîtront ses chansons et qui l’accompagneront sera une première pour lui. «Je vois ça comme une expérience que j’ajoute à mon CV, que je gagne ou que je perde. […] Éventuellement, je pourrais faire des collaborations avec les artistes que je vais croiser là-bas», avance le rappeur.
Dans le futur
Après avoir sorti son premier album Lettres de noblesse, KJT souhaite poursuivre avec une tournée. «Je vais pouvoir mourir en paix quand ça va être fait». L’amoureux des mots essaiera aussi d’exploiter ses talents d’improvisation dans le rap, une branche qui mériterait d’être davantage connue du public et plus exploitée, à l’image de ce que fait l’une de ses idoles, l’artiste Harry Mac.