ACTIVITÉ. Le centre de jeux d’évasion Défi-Évasion a lancé son premier parcours extérieur impliquant un outil numérique, Sur les traces de l’étrange, en juillet. Québec Hebdo a eu l’occasion de tester cette expérience qui mélange logique, curiosité et ingéniosité. Résumé d’un après-midi dans le quartier Petit-Champlain.
En achetant le jeu sur le site web de Défi-Évasion au coût de 15$ par personne, une vidéo de mise en contexte se lance sur l’écran. On y apprend que des évènements mystérieux ont été observés au cours des dernières semaines dans la vieille capitale. Les joueurs incarnent le rôle de blogueurs qui devront aller enquêter sur les étranges circonstances qui font que les animaux se comportent bizarrement à l’approche de différents endroits du secteur.
Le parcours commence au lieu historique national du Parc-Montmorency, dans le Vieux-Québec. L’achat du parcours permettra au joueur d’avoir accès aux différentes instructions qui les mèneront à leur but ultime. Les enquêteurs en herbe devront faire preuve d’un grand sens de l’observation et d’une logique implacable pour arriver à résoudre les sept énigmes qui parsèment le trajet.
Chaque étape est composée de deux tâches distinctes. La première permet aux participants d’accéder à la zone suivante, en utilisant les différents indices qui s’affichent sur l’écran de leur appareil mobile pour obtenir un code alphanumérique. La deuxième partie est un rallye photo qui se déroule en parallèle de la quête principale, mais qui revêt une grande importance pour arriver au bout de l’aventure.
Expérience interactive
Les instructions offertes par Défi-Évasion contiennent un lien de téléchargement pour une application de réalité augmentée, qui ajoute une touche d’originalité à l’expérience globale. Il faut cependant être muni d’un appareil assez récent pour supporter ce type de logiciel mobile, sans quoi il est impossible de prendre part à quelques quêtes.
«C’était un enjeu important pour nous, mais si nous la rendions accessible à tous les appareils, il aurait fallu gérer davantage de bogues et ça aurait probablement gâché l’expérience des participants», affirme le président de Défi-Évasion, Dave Welsh.
Grâce à cet apport technologique, certains endroits prendront vie et afficheront leurs secrets sur l’écran des joueurs. «Ça ajoute un côté interactif qui renforce toute l’activité et qui invite les participants à chercher au-delà de ce qu’ils peuvent observer de leurs propres yeux», raconte Simon Lévesque, un jeune homme qui a eu la chance de compléter le parcours.
Sur les traces de l’étrange offre à quiconque veut tenter l’expérience de passer un moment bien agréable en compagnie de ses proches. Il s’agit du parcours idéal pour les néophytes des jeux d’évasion puisque les défis à relever forceront les joueurs à réfléchir, sans toutefois représenter une tâche insurmontable. Les sept énigmes sont toutes différentes et les instructions à la disposition des joueurs expliquent très bien les tâches qu’ils ont à exécuter pour avancer dans le jeu.
«Je crois que c’est une bonne occasion pour les familles de prendre part à une activité où tout le monde peut participer, fait valoir Ann-Sophie Gravel, une joueuse. Les énigmes sont assez accessibles pour que les enfants de plus de 8 ans puissent comprendre ce qui est demandé et l’exécution des diverses tâches est ludique et amusante.»
L’auteur de ces lignes a particulièrement apprécié la variété dans les énigmes à résoudre, encore plus en sachant que la solution est à tout coup un mot de passe entre quatre et sept caractères. Il s’agit également d’une occasion idéale pour redécouvrir des endroits que l’on a fréquentés à de multiples reprises sous un autre angle.
Achalandage problématique
Le plus gros inconvénient auquel les joueurs devront faire face est sans contredit l’important achalandage que l’on trouve dans le Petit-Champlain au cours de la saison estivale. Heureusement qu’il n’y a pas de limite de temps pour terminer le trajet, puisque les milliers de touristes et résidents qui déambulent dans les rues auraient de quoi rendre fous les plus compétitifs. Il est donc fortement recommandé d’éviter d’en faire une activité de fin de semaine, pour pouvoir circuler plus librement d’objectif en objectif.
Bien que captivante et originale, l’expérience pourrait s’avérer un peu trop simpliste pour les habitués des jeux d’évasion. «C’est évident que c’est un jeu qui a été conçu pour être complété par les familles, donc certaines énigmes m’ont paru un peu trop faciles», constate Juliette Lefebvre, qui a terminé le parcours avec trois amis.
«On revient en force dans les prochaines semaines avec un autre parcours extérieur qui s’appelle L’ultime prestation de Dave Silverfield. Cette fois, les participants devront résoudre des énigmes dans le quartier Saint-Roch.»
-Dave Welsh