CINÉMA. Coréalisateur du docufiction encensé par la critique Mad Dog Labine, Jonathan Beaulieu-Cyr était de passage au collège où s’est confirmée sa passion pour le septième art. Ce diplômé de l’Option cinéma au Cégep Garneau en 2009 est venu présenter son premier long métrage qui se retrouve sur quelques grands écrans, dont ceux du Clap ces jours-ci.
Pour l’occasion, le cinéaste était accompagné de son partenaire de projet, Renaud Lessard, pour répondre aux questions des cinéphiles de Garneau avant une projection privée de leur création. L’activité était organisée conjointement par le collège et le Festival du nouveau cinéma (FNC).
La centaine de participants ont pu découvrir le talent du réalisateur, scénariste et producteur, qui a goûté pour la première fois à la réalisation cinématographique dans les mêmes locaux qui sont les leurs désormais. Diplômé de l’école de cinéma Mel Hoppenheim de l’Université Concordia, où il a rencontré son acolyte, Jonathan Beaulieu-Cyr poursuit actuellement des études supérieures tout en réalisant la série Web Cœur d’or.
Pontiac en lumière
Avec Mad Dog Labine, le tandem de cinéastes raconte l’existence de quelques jeunes de la région méconnue et oubliée du Pontiac, d’où ils sont tous deux originaires. «Justine (Zoé Audet) et Lindsay Labine (Ève-Marie Martin) verront leur quotidien chamboulé lorsqu’elles achèteront (illégalement) un billet de loterie, qui leur vaudra un gain important», résume le synopsis.
La touche fantaisiste du film, le mélange d’acteurs non professionnels et de figures importantes du cinéma québécois (Emmanuel Bilodeau, Charlotte Aubin, Julien Poulin, Barbara Ulrich et Sébastien Ricard), la beauté des images d’Ariane Falardeau St-Amour et la poésie tendre et crue qui en émane ont déjà valu à l’œuvre le Prix Gilles-Carle 2019 du FNC et le Grand Prix Focus Québec/Canada du FNC 2018.
«Issu d’un emprunt décomplexé aux genres du documentaire et de la fiction, le premier long-métrage du duo Jonathan Beaulieu-Cyr et Renaud Lessard fait déjà figure d’OVNI dans le paysage cinématographique canadien. Créé in situ, le film Mad Dog Labine s’appuie sur un scénario rédigé sur place, au contact des jeunes de l’école secondaire Sieur-de-Coulonge. Le tournage à modeste budget s’est déroulé sur une période de trois mois», précise la maison de production Rococoeur.
Le docufiction est à l’affiche notamment du Clap depuis le 10 avril.
Métro Média