COMMÉMORATION. Quatre grands moments de la politique du Québec ont été transposés sous forme de bandes dessinées dans le recueil 1792 À main levée, réalisé dans le cadre du 225e anniversaire de nos institutions parlementaires. Le lancement officiel s’est tenu dans le cadre de l’ouverture du Salon international du livre de Québec, qui débutait mercredi, au Centre des congrès.
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
Selon Christian Blais, historien à la bibliothèque de l’Assemblée nationale, le projet a démarré après une découverte surprenante. «Tout commence par une découverte exceptionnelle, celle de la première bande dessinée connue dans le monde. Ce qui est particulier, c’est que cette bande dessinée là a été produite à Québec, en 1792. Pour nous, c’était un point de départ exceptionnel. On avait un objet qui était tellement particulier, qu’on se dit « pourquoi on n’utiliserait pas le même moyen de communication pour faire connaître l’histoire parlementaire du Bas-Canada? »»
M. Blais décrit le recueil comme la genèse de la politique, mais aussi de la bande dessinée. «Le recueil est composé de trois grands moments. On a, dans l’introduction, l’histoire de la bande dessinée de manière générale. On y raconte aussi la production de celle de 1792 qui est intitulée À tous les électeurs. On constate que les premières élections ont 225 ans, tout comme la première bande dessinée.»
Quatre grands événements sont racontés dans 1792 À main levée. «Ils sont ponctués de bandes dessinées. La première histoire raconte les premières élections (Vincent Rioux), on enchaîne avec le débat sur les langues (Vanessa Lalonde), ensuite c’est la vie et la carrière politique de Pierre Stanislas Bédard (Vincent Giard) et on termine avec l’histoire de l’adoption des 92 résolutions (Réal Godbout)», conclut l’historien.
Un projet audacieux
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
De l’avis de la coordonnatrice du projet, Magali Paquin, le personnel de l’Assemblée nationale se réjouit du résultat. «C’était un projet audacieux de tisser un lien entre l’histoire parlementaire et la bande dessinée, même si la première était politique. À l’Assemblée nationale, la bande dessinée n’est pas notre spécialité», a-t-elle dit pour reconnaître le travail des artistes et conseillers qui ont réalisé les illustrations.
Conseiller externe en bande dessinée, Michel Giguère a indiqué que l’un des principaux défis était de rassembler deux univers. «On voulait intéresser les amateurs de bandes dessinées à l’histoire et amener ses derniers à s’intéresser aux bandes dessinées. L’idée n’était pas de faire un résumé de ce qui s’est passé à l’époque, mais plutôt de recréer un moment en particulier avec les émotions et la tension.»
TC Media
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)