Mine de rien, il y a déjà plus de 15 ans que la troupe de théâtre Maestria fait rire les gens à Charlesbourg. Si son directeur, Alain Auger, ne dédaignerait pas les faire pleurer à l’occasion en leur proposant des drames, il apprécie néanmoins le créneau de la comédie qui, depuis 1997, a permis aux acteurs amateurs de gagner un public de plus en plus fidèle…
… fidélisant même, au passage, les acteurs eux-mêmes, qui reviennent généralement d’année en année, confirme le directeur en poste depuis six ans. En répétitions depuis l’automne, ils sont seize membres cette saison, auxquels s’en greffent trois autres qui s’occupent des éléments techniques et scénographiques. Âgés de 18 à 70 ans et domiciliés aux quatre coins de Québec, ils mettent en commun leurs bagages théâtraux, aux poids variables.
Populaire aussi auprès des amateurs de jeu, la troupe tient une liste d’attente qui compte une quarantaine d’aspirants acteurs. Mais, déjà que Maestria monte deux pièces par année pour permettre à chacun d’endosser un rôle consistant, elle pourrait difficilement en accueillir davantage. Se renouveler dans le choix des pièces et dans la distribution des rôles fait d’ailleurs partie des défis auxquels Maestria est confrontée. Pour le reste, «l’idée de la troupe, ça reste du plaisir, […] ce n’est pas une corvée», résume M. Auger.
À l’affiche au printemps
Le plaisir, en avril, prendra la forme de deux comédies françaises, adaptées à la réalité locale. Elles seront présentées à la salle Pierre-Garon, où Maestria sévit depuis six ans après avoir fait ses premières armes à l’école secondaire Le Sommet.
Vive le roi! , pièce de Charles Istace mise en scène par Valérie Roy, raconte la visite d’un souverain étranger, aux mœurs excentriques, chez une famille québécoise sélectionnée pour son côté tout ce qu’il y a de plus ordinaire. La rencontre promet un choc des cultures où la différence de conceptions par rapport à l’amitié, le mariage et la sexualité arrachera bien des sourires aux spectateurs. Trois représentations prévues les 3, 4 et 5 avril.
Moins pittoresque se veut la deuxième pièce, Sale attente, qui se déroule dans la salle d’attente du dentiste Faustin. Alain Auger, qui assure la mise en scène de ce huis clos de Franck Didier, ne promet pas moins d’en dérider plusieurs grâce aux ruses peu scrupuleuses de madame Ramo; souffrant d’une subite rage de dents, elle cherchera par tous les moyens à prendre la place des patients qui ont rendez-vous. Trois représentations prévues les 10, 11 et 12 avril.
Les billets se détaillent à 10 $. Pour plus d’information: www.troupemaestria.ca ou maestria@live.ca.
Membre du Groupe Québec Hebdo