Premier tome d’une série en devenir, «L’horloge» nous plonge dans les années 1950, entre Québec et le Bas-du-Fleuve. On y suit le quotidien des jumeaux Angèle et Étienne Léveillée, jeunes pensionnaires qui navigueront entre des amitiés solides et des amours naissants, des deuils et des mariages, des joies et des conflits familiaux; bref, entre tous ces événements qui font de la vie un fleuve pas si tranquille que cela.
Ce roman, Carole Thibault rêvait depuis longtemps de l’écrire. «Je suis une grande lectrice depuis que je suis toute jeune. Je courais après les adultes pour qu’ils me racontent des histoires», se rappelle la secrétaire de carrière. De la lecture à l’écriture, il n’y a qu’un pas qu’elle a franchi tout naturellement, sans restriction, appréciant tout autant rédiger des travaux scolaires que des poèmes.
Cela dit, quand, il y a un an, elle s’est mise à l’écrire de L’horloge, elle y est allée avec ce qu’elle aimait chez des écrivaines comme Louise Tremblay-D’Essiambre et Marie Laberge: une histoire qui touche au quotidien mais avec une base historique, et appelée à se décliner en plusieurs tomes. Elle y a greffé aussi une intrigue judiciaire, comme un clin d’œil aux romans policiers dont elle est friande.
D’ailleurs, on peut dire que Carole Thibault a construit l’histoire à partir d’une variété de choses qu’elle aime, y intégrant le prénom de gens qui lui sont chers, les lieux de son enfance, son sport de prédilection – le tennis… Elle donne même la parole à l’horloge familiale des Léveillée, inspirée de celle dont elle a hérité de ses grands-parents. «J’adore les horloges, ajoute-t-elle pour expliquer ce choix narratif. Le temps, pour moi, c’est difficile à gérer.»
En puisant ainsi à différents horizons pour sa saga familiale, l’auteure souhaite un lecteur à son image: «Mon lecteur idéal, ce serait quelqu’un qui est curieux comme moi, qui s’intéresse à plein de choses», énonce-t-elle. Mais il faudra également qu’il soit patient, puisque l’écrivaine ne s’impose aucun échéancier pour les prochains tomes, bien que le deuxième soit déjà en chantier.
La littérature s’invite à la Ninkasi
Le roman, publié aux éditions Première chance, a fait récemment l’objet d’un lancement à la Ninkasi. Carole Thibault a eu l’occasion de faire découvrir son œuvre au public par une séance de lecture de quelques extraits. Non seulement s’agissait-il là d’une première pour la résidente de Charlesbourg, mais également pour ce bar de la rue Saint-Jean qui, habitué au lancement de disques, cherche aussi désormais à y attirer les écrivains.
«Ils veulent créer un feeling culturel», explique Dominique Lalande, relationniste, à propos de cette nouvelle initiative de la Ninkasi. Pour ce faire, l’espace est offert gratuitement, de même que l’équipement. Pour plus d’information: http://www.laninkasi.ca/booking/lancement-d-album/.
Le roman de Carole Thibault est disponible sur commande: http://www.leseditionspremierechance.com/L%27Horloge-Les-jumeaux.php.
Membre du Groupe Québec Hebdo