Culture

Marie Soleil Dion, comédienne chouchou des jeunes

En août, les jeunes récompensaient une fille un peu folle, excessive, superficielle, égocentrique… Le personnage de Cathou dans Vrak la vie a manifestement plus de défauts que de qualités mais, de l’avis même de son interprète originaire de Charlesbourg, Marie Soleil Dion, c’est précisément pour cette raison que les jeunes l’aiment. Suffisamment, du moins, pour lui décerner le prix de comédienne québécoise de l’année à Karv, l’anti-gala 2013.

Il reste que cette dose d’amour n’est pas moins une surprise pour l’artiste, qui se retrouvait en compétition contre Karine Vanasse, Guylaine Tremblay et Mariloup Wolfe. «J’étais comblée et heureuse juste d’être en nomination contre ces actrices qui ont beaucoup d’expérience et de talent. Donc doublement comblée et heureuse d’avoir gagné!», déclare-t-elle.

Triplement ravie, même, puisqu’à l’aube de sa cinquième saison, Vrak la vie est également repartie avec la statuette d’émission jeunesse de l’année. «C’est une série jeunesse humoristique, absurde, décalée, déjantée, qui n’a pas grand-chose à voir avec la réalité. C’est un show en plus qui vieillit bien, sur tous les plans: les textes, les décors, les costumes…», énumère-t-elle pour expliquer la popularité de l’émission, dont une sixième saison est déjà dans l’air.

Un automne qui a un goût de Québec

L’automne sera par ailleurs chargé pour la comédienne – à l’image de sa feuille de route depuis qu’elle s’est installée à Montréal en 2008. On pourra ainsi la voir à compter du 16 septembre sur les ondes de V à Brassard en direct d’aujourd’hui, une parodie de bulletin de nouvelles où elle livrera hebdomadairement une chronique d’humour.

Elle montera également sur les planches de La Licorne, à Montréal, du 1er octobre au 9 novembre, avec En-dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas. Quatre des cinq acteurs qui composent la distribution sont issus de Québec, de même que l’auteur et metteur en scène, Steve Gagnon. Avec celui-ci, elle reviendra à ses origines géographiques à l’hiver alors qu’ils présenteront ici le drame Ventre à Premier Acte.

Souvenir: le terminus du Zoo

En fait, Marie Soleil Dion revient régulièrement dans la région. Ses parents habitent toujours Charlesbourg, où elle-même a demeuré jusqu’à son entrée au cégep. «J’ai eu une enfance de banlieue typique», résume-t-elle simplement. Née sur la rue des Fougères (aujourd’hui de la Chicouté) et ayant déménagé plus tard dans Notre-Dame-des-Laurentides, elle se souvient particulièrement de tous ces moments qu’elle a passés dans l’abribus du terminus du Zoo, à attendre l’autobus qui l’amènerait aux matchs d’improvisation de l’Université Laval.

Aujourd’hui, elle ne donne pas sa place à la Ligue nationale d’improvisation (LNI) et, avec Tammy Verge, une autre complice de Québec, elle a fondé Le p’tit rire jaune. «Mon objectif, c’est de faire du théâtre, de la télé, de l’impro… et c’est pas mal ça qui arrive. Je me sens privilégiée», confie-t-elle, tout en gardant dans sa ligne de mire le cinéma. Elle y fait d’ailleurs ses premiers pas avec un «mini-rôle» dans Qu’est-ce qu’on fait ici? de Julie Hivon, qui prendra l’affiche à l’hiver.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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