Le Musée national des beaux-arts offre, pour la première année, une tournée pour découvrir les ateliers d’artistes mythiques de la ville de Québec. C’est à bord d’un autobus que Jean Provencher, historien, et Audrey Careau, jeune commissaire indépendante, partent à la découverte des ateliers d’artistes d’hier à aujourd’hui, dont ceux d’Alfred Pellan, des Livernois, de Paryse Martin et de Jean-Robert Drouillard.
«L’idée est venue de l’exposition sur Alfred Pellan. Il s’agit d’une tournée où le visiteur part à la rencontre de deux artistes vivant. Nous racontons également l’histoire de deux artistes disparus. On parcourt plus de 100 ans d’histoire à travers ces ateliers», explique Audrey Careau, jeune commissaire indépendante.
Avec Ateliers en tournée, les visiteurs partent à la rencontre de deux artistes d’ici, Paryse Martin et Jean-Robert Drouillard. C’est dans leur atelier respectif que la rencontre se produira, un lieu sacré, souvent inaccessible. Croquis, esquisse, œuvre en cours de réalisation seront à la portée du visiteur. «C’est très rare de rencontrer un artiste. Souvent on ne peut voir ses œuvres que dans un musée», stipule l’historien, Jean Provencher.
Des lieux sacrés
Mais avant cela, l’autobus fera un premier arrêt dans Limoilou, sur la 3e Avenue, où Alfred Pellan a eu son atelier à son retour de Paris. «Aujourd’hui, il ne reste plus rien, c’est un vendeur de pneus dans le fond d’une cour. Je parle de la naissance de cet emplacement-là. Le père Pellan s’est installé dans ce qui va devenir plus tard Limoilou», conte Jean Provencher.
Ensuite, en route vers le Bloc 5, toujours dans Limoilou où Jean-Robert Drouillard et les autres artistes de ce collectif ont leurs ateliers. «C’est un privilège», Audrey Careau et «ça laisse la place à toutes les questions sur la création», rajoute Jean Provencher. Ce dernier rappelle qu’en «1666, la 1re Avenue, c’était la route de Charlesbourg, une route de forêt avec des brigands.»
«On entre dans leurs ateliers, il y a de la poussière. Alors attention aux talons hauts», s’amuse à dire Jean Provencher.
Puis, dans Saint-Roch, c’est la visite de l’atelier de Paryse Martin qui prépare actuellement sur son exposition Œil de Poisson, présentée en septembre. «On peut voir, enfin entrevoir, quelques pièces de cette exposition. Les gens ont un avant-goût de cette exposition», poursuit Audrey Careau.
Le parcours de 2 h 30 se termine par la Haute-Ville, sur la rue Saint-Jean, au pied de la Côte de la Fabrique où vivaient les Livernois. Cette famille de photographes semble méconnue du public. «La famille Livernois, c’est 120 ans d’histoire», dit-elle.
Avec cette tournée, les deux guides souhaitent rendre la culture accessible au plus grand nombre. «C’est une belle porte d’entrée à l’imaginaire», conclut-elle.
Les prochaines visites se dérouleront les vendredis 9 et 30 août. Le départ est à 13 h, à partir du parvis du Musée des beaux-arts. Tarif : 46 $; abonnés et amis : 40 $. Nombre de places limité (autobus de 24 places), réservations requises au 418 643-2150.
Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo
Audrey Careau, jeune commissaire indépendante, et Jean Provencher, historien, partent, en autobus, sur les traces d’Alfred Pellan et à la rencontre d’artistes d’aujourd’hui.
(Photo Isabelle Le Maléfan)