Après l’avoir emporté en Cour contre la Communauté métropolitaine de Québec au sujet du règlement de contrôle intérimaire 2016 (RCI), le nouveau maire de Stoneham-et-Tewkesbury, Claude Lebel, tend la main à Régis Labeaume pour travailler de concert.
Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)
C’est le juge Michel Beaupré, qui, le 12 mars dernier, a déposé ce jugement. Selon ce document, l’objet du RCI 2016 et celui du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection du gouvernement du Québec étaient le même, invalidant ainsi la portée du RCI 2016.
«On pourrait célébrer une très grande victoire pour les villes de la couronne nord, ce serait très tentant de le faire, mais on oublierait que c’est une victoire pour l’ensemble des villes de la Communauté métropolitaine de Québec», a réagi le maire de Stoneham en conférence de presse, quelques jours après que le verdict soit tombé.
Ce règlement, qui avait pour but de protéger les sources d’eau potable des rivières Saint-Charles et Montmorency, avait freiné le développement immobilier de la municipalité de quelque 8 500 habitants.
Claude Lebel ne s’inquiétait alors pas de la possibilité que le maire de Québec porte le jugement en appel. «Je sais que c’est un gars intelligent et qu’il ne mettra pas en péril le bien-être de ses propres citoyens pour continuer une lutte qui pourrait ne pas avoir d’issue», a réagi M. Lebel, qui estime que ce jugement est l’occasion parfaite de rétablir les ponts entre Québec et Stoneham. «Maintenant, les couches réglementaires n’auront plus à intervenir dans notre jugement de la situation», a-t-il mentionné.
«C’est une victoire que le maire Labeaume, sans doute, apprendra à savourer lui aussi, car lui-même constatera à quel point ce jugement est un point tournant pour nos communautés respectives. C’est un jugement qui nous remettra vers l’essentiel, qui nous permettra de travailler ensemble». Pourtant, quelques jours plus tard, le maire de Québec a confirmé vouloir aller en appel, à moins d’une entente entre les municipalités concernées.
Le maire Lebel avait aussi laissé savoir, lors de cette conférence de presse, qu’il aimerait voir la création d’une «agence de gestion des eaux métropolitaines», qui aurait pour mandat d’en centraliser la gestion en réunissant élus et experts.
Au moment d’écrire ces lignes, la demande d’appel n’avait pas encore été officialisée.