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Feux de forêt: Québec accueille des évacués de Waswanipi

Les équipes de la Sécurité civile de la Ville de Québec ont travaillé fort au cours de la nuit dernière. Vers 21h hier soir, elles ont reçu une demande d’assistance du ministère de la Sécurité publique afin d’accueillir des sinistrés des feux de forêt dans le nord du Québec. Dès 23h, le Centre de foires d’ExpoCité a donc été transformé en centre d’hébergement d’urgence et ouvert aux membres de la nation crie Waswanipi qui avaient quitté leur communauté quelques heures plus tôt.

Au cours de la nuit, ce sont donc 200 personnes (125 adultes et 75 enfants) qui ont été redirigées vers le Centre de foires alors que 500 autres sinistrés ont trouvé refuge chez des amis près de Wendake ou dans des hôtels de la région. D’autres évacués pourraient s’ajouter au cours de la journée. Selon le maire de Québec, Bruno Marchand, le centre d’hébergement mis en place au cours des dernières heures pourra accueillir jusqu’à 1400 personnes si le besoin s’en fait sentir.

Et il pourrait bien se faire sentir puisqu’à l’heure actuelle, ce n’est que la moitié de la communauté de Waswanipi qui a été évacuée. Entre 800 et 1000 personnes se trouvent encore sur place. La vice-cheffe, Rhonda Oblin-Cooper, a en effet expliqué que ce sont d’abord les personnes vulnérables qui ont quitté les lieux et que des évaluations sont en cours afin de décider si d’autres évacuations seront nécessaires. «L’inquiétude, c’était surtout l’accès. Il ne nous restait qu’une seule place pour sortir puisqu’on ne peut plus passer par Lebel-sur-Quévillon», a-t-elle indiqué en précisant que la situation autour de la communauté est «stable» et qu’un avis de la SOPFEU était attendu afin de «prendre les meilleures décisions pour la communauté».

Le Grand Chef de la nation huronne-wendat, Rémy Vincent, la vice-cheffe de Waswanipi, Rhonda Oblin-Cooper, le maire de Québec, Bruno Marchand et la directrice du bureau de la sécurité civile de la Ville de Québec, Mylène Gauthier. /Photo: Benjamin Aubert/Métro

Au Centre de foires, les sinistrés ont accès à des lits de camp fournis par la Croix-Rouge ainsi qu’à des denrées alimentaires. D’ailleurs, la Ville de Québec a commandé 250 pointes de pizza aux petites heures du matin dans une pizzeria de Québec, au grand amusement des employés de la dites pizzeria qui ne croyaient pas qu’une telle commande puisse être réelle, a raconté en riant la directrice du bureau de la sécurité civile, Mylène Gauthier. Des jeux pour permettre aux enfants de se divertir sont aussi disponibles.

De plus, comme quelques citoyens de Waswanipi ont fait le voyage vers Québec avec leurs animaux de compagnie, la SPA de Québec a été sollicitée afin de s’assurer du bien-être de ces animaux. Du soutien psychosocial est également offert en collaboration avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Une aide appréciée

L’aide offerte par la Ville de Québec en coopération avec la nation huronne-wendat est visiblement appréciée par les membres de la nation crie Waswanipi. «Les gens sont stressés. C’est une situation très difficile. Les gens s’accrochent et nous sommes résilients. Nous sommes tous ensemble dans cette épreuve. Quand les gens nous tendent la main, ça nous donne de la force. Ensemble, on va passer au travers. Nous nous assurerons que Québec et la nation huronne-wendat sachent comment on se sent bien accueilli. En l’espace de quelques minutes, ils ont répondu à notre demande. C’est apprécié et on s’en souviendra!», a mentionné Mme Oblin-Cooper, visiblement émue.

L’un des résidents évacués, Romeo Ottereyes, avait aussi de bons mots pour la Ville de Québec. «Il y a des feux des deux côtés de notre communauté. Tout le monde est émotif, c’est dur. On est bien accueilli ici, j’ai parlé avec le maire de Québec et le grand chef de Wendake. Je veux remercier les gens pour leur support et leur hospitalité. On a du bon café et de bonnes collations!», a-t-il affirmé.

Fan de hockey, M. Ottereyes était aussi au courant du récent championnat de la Coupe Memorial remporté par les Remparts de Québec. En entrevue avec les journalistes, il a demandé à ce que l’équipe visite le centre d’hébergement d’urgence «pour remonter le moral» des sinistrés. «Si vous entendez ceci, s’il vous plaît, venez nous visiter. Nous aimerions discuter avec les joueurs et prendre des photos», a-t-il supplié en révélant avoir aussi interpellé le maire Marchand à cet effet. Si cette visite se concrétise, les membres de la communauté devront être patient puisque l’organisation est maintenant à Sherbrooke afin de participer aux assises de la LHJMQ. Elle y passera la fin de semaine.

Romeo Ottereyes / Photo: Benjamin Aubert/Métro

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