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«Les Québécois veulent plus d’indépendance», dit un sondage

Une majorité de Québécois et de Québécoises souhaiteraient que le Québec jouisse de plus d’indépendance, selon un sondage. C’est ce que révèle- en pleine campagne électorale- une enquête d’opinion rendue publique par l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI).

Entre le 11 et 16 août dernier, 1002 Québécois.e.es ont été interrogés par la firme de sondage Léger 360. Selon le professeur Daniel Turp, président de l’IRAI, «les résultats de cette enquête ne sauraient être ignorés. L’appétit des Québécois et Québécoises pour que le Québec assume toutes les responsabilités d’un État dans chaque dimension de l’action politique, dépasse très largement l’offre autonomiste.»

Plus de pouvoir politique

Une majorité «absolue» des personnes sondées seraient en faveur d’un Québec plus indépendant sur la question du pouvoir politique. Plus de 60% se disent pour que le Québec dispose de tous les leviers dans la gestion des domaines phares, tel que l’immigration, la culture, la santé ou bien encore les politiques monétaires et fiscales.

Ce score décroit cependant lorsque les citoyens sont interrogés sur les questions de sécurité et de défense nationale, particulièrement chez les Québécois.e.es anglophones.  

L’enquête met aussi en relief des disparités d’opinions en fonction des territoires. En règle générale, on remarque que les gens de la région de Québec sont davantage partisans d’un Québec aux grands pouvoirs politiques.  

Autre fait saillant, il semblerait que les personnes qui s’opposeraient dans les urnes à un Québec souverain soient également favorables à ce que Québec tienne fermement les rênes en matière de politique.   

Institutions québécoises ?

La monarchie ? Les québécois.e.es ne la porteraient pas dans leur cœur, à en croire les sondages. Une grande majorité se dit en faveur de son abolition, particulièrement chez les francophones.

Pour ce qui est d’envoyer une équipe nationale québécoise à des compétitions sportives internationales, de siéger à l’Organisation des Nations Unies (ONU) ou bien de créer une citoyenneté québécoise, les répondants francophones se prononcent favorables à plus de 50%.

« À défaut de vouloir aujourd’hui l’indépendance comme telle, les Québécois et Québécoises – y compris une proportion significativement élevée de fédéralistes – en réclament les attributs. Il reviendra aux acteurs politiques d’en prendre acte, en particulier ceux qui cherchent à faire d’une plus grande autonomie pour le Québec leur fonds de commerce », analyse le président de l’IRAI Daniel Turp.

 

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